Les syndicats parient sur une forte mobilisation le 7 septembre

Les syndicats sont sous pression. Car ils savent que de leur capacité à mobiliser le 7 septembre sur les retraites dépendra la réaction de l'exécutif. S'ils arrivent à drainer autant, sinon plus, de manifestants que le 24 juin (entre 800.000 et 2 millions de personnes), ils auront gagné leur pari. Contraignant le gouvernement à infléchir, ne serait-ce qu'à la marge, le texte dont l'examen à l'Assemblée nationale démarre justement le 7 septembre. A la CGT, on se montre confiant. « Le niveau de mobilisation devrait être exceptionnel. Nous avons réuni nos fédérations tous les vendredis cet été, y compris au mois d'août. Il y a eu plein d'initiatives, et les organisations sont dans le coup, on le sent bien. Nous pensons que nous pouvons gagner. Tous les sondages montrent le désaccord sur le projet du gouvernement », explique Eric Aubin, en charge des retraites à la CGT. la pression monteDans les transports, la pression monte également fortement. Que ce soit à la RATP, où le syndicat Sud a déposé un préavis de grève illimité à partir du 7 septembre, ou à la SNCF, où les fédérations CGT, Unsa, Sud-Rail et CFDT ont appelé à la grève. Une situation observée de près par l'exécutif qui sait que c'est justement là que, le 24 juin, le taux de grève avait été très supérieur à celui des journées de mobilisation précédentes. D'autres entreprises publiques, dont les salariés forment traditionnellement le gros des cortèges, devraient suivre. Ainsi, à France Télécome;lécom, les syndicats CFDT, CFE-CGC-Unsa, CFTC, CGT et Sud ont appelé, le 20 août, dans une déclaration commune, les salariés du groupe « à se mobiliser et à participer massivement aux actions de grève et de manifestations le 7 septembre ».Les huit organisations syndicales se réuniront lundi après-midi pour définir le mot d'ordre de la mobilisation et décider quels types d'actions seront menées entre le 7 et le 29 septembre, jour de l'appel de la Confédération européenne des syndicats (CES) sur les retraites à Bruxelles. Elles attendent également les réunions de travail sur la pénibilité, les polypensionnés et les carrières longues programmées par le ministère du Travail pour la fin août. Pour l'heure, elles n'ont reçu aucun signe. Isabelle Moreau et Stéphanie Tisserond
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.