Le palmarès du rallye d'Allemagne est simple. Il n'y a qu'un seul nom à retenir : Sébastien Loeb. Depuis la création de la course en 2002, le Français a chaque année empoché la victoire outre-Rhin. Clin d'oeil de l'histoire, la toute première victoire de sa longue carrière, c'est ici qu'il la signa à bord d'une Xsara. Ce dimanche encore, le pilote Citroën (C4) n'a pas manqué l'occasion de donner un coup de pouce au destin. En tête du premier au troisième jour de spéciales, Loeb termine avec une confortable avance de 51,3 secondes sur son co-équipier Dani Sordo (Citröen WRT, C4). Et enregistre sa huitième victoire consécutive sur ce rallye. Un record qu'il est le seul à détenir. Il faut dire que l'Alsacien se sent en Allemagne comme chez lui : « J'aime ce rallye, c'est près de chez moi, à 200 km, il y a plein de supporteurs ». Et il a un petit faible pour l'asphalte : il a remporté les 18 dernières épreuves inscrites au Championnat du monde WRC sur cette surface, hormis Monte-Carlo. Son directeur à Citroën Racing, Olivier Quesnel, a son explication: « Il a une telle finesse de pilotage et une telle lecture du revêtement, qu'il arrive à emmener les pneus plus loin que les autres. » Au-delà de la performance, ce nouveau succès permet à Loeb de conforter sa place de numéro 1 au classement des pilotes. A quatre manches de la fin, le sextuple Champion du monde en titre compte désormais 58 points d'avance sur Sébastien Ogier (Citroën Junior, C4), troisième, qui offre un podium entièrement aux couleurs de Citröen. Dès le prochain rallye au Japon du 10 au 12 septembre, le pilote français pourrait être mathématiquement sacré. À moins qu'il attende le rallye suivant, en Alsace, pour le fêter à la maison. Mais avant de penser à la date, Loeb songe d'abord au titre, dans un mélange de confiance et de prudence : « la situation s'est bien décantée. Ça ne pourrait pas être beaucoup mieux. On a plus de deux rallyes d'avance. Il en reste quatre. Tout se présente pour le mieux, mais il faut aller au bout. » Lors des neuf rallyes, cette année, jamais il n'a abandonné. Maxime Marcho

latribune.fr

22 Août 2010, 23:24

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