Tarifs bancaires  : ce que la réforme va vraiment changer

Bien sûr, les associations d'usagers bancaires sont déçues. Elles attendaient que Christine Lagarde légifère sur les tarifs bancaires et que l'ensemble de leurs demandes soient prises en compte. Ce n'est pas le cas. Les mesures annoncées par le CCSF (Comité consultatif du secteur financier) prônent, pour le moment, l'autorégulation des établissements. Mais, pour peu que les banques jouent le jeu dès le 1er janvier prochain, la batterie de mesures communiquées contient de réelles améliorations. À commencer par une liste des dix principaux services qui devront être mis en avant dans les dépliants des établissements, en adoptant une terminologie commune. En exclusivité pour « La Tribune », Les experts de Profideo-Testé Pour Vous ont calculé, pour ces services, la moyenne des tarifs sur les 114 établissements bancaires présents en France métropolitaine. Un bon moyen de savoir si sa banque est performante sur ces services « clés » (voir illustration). Olivier Eon, consultant indépendant en argent et placements, regrette toutefois l'oubli de certains services, particulièrement complexes à comprendre, ou insuffisamment détaillés dans les dépliants : « Le coût de l'utilisation d'un découvert, ou les frais liés à des incidents de paiement auraient mérité de figurer dans cet extrait standardisé. » « Mieux détailler » Des services parfois très coûteux comme les frais de tenue de compte, les virements permanents ou les chèques de banque sont également absents. Une autre avancée concerne le relevé des frais, qui pourrait devenir mensuel et non annuel. Mais l'idéal, pour de nombreuses associations aurait été de mettre en place un système d'alerte, afin de prévenir l'usager que des frais vont lui être ponctionnés. Enfin, sur les bouquets de services ou « packages », les banques sont incitées à « mieux détailler » leur contenu. Sans qu'une liste exhaustive soit exigée... « Nettement insuffisant estime Olivier Eon. Il fallait contraindre les banques à limiter le contenu des forfaits à quelques services essentiels. » Certains points n'ont, en revanche, pas été abordés. Comme les problèmes du « suréquipement » des clients, qui pourrait être résolu grâce à un récapitulatif annuel des services souscrits. Ou encore le niveau dissuasif des frais de transfert sur les produits d'épargne (PEA, PEL...).
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