étudeL'Association française pour la logistique (Aslog) a conduit une enquête (1) auprès de 500 sociétés destinée à restituer l'état de l'art et l'évolution de la logistique globale des entreprises en France. « La France est un pays dynamique sur le plan logistique avec un vrai savoir-faire, de vraies compétences. Nous souhaitons le faire savoir et contribuer à la reconnaissance de la performance de nos entreprises à l'échelle européenne », affirme-t-on à l'association. Ce benchmark s'appuie sur les réponses fournies par un panel d'entreprises dont les contributions sont anonymes. Pour cette édition 2009, l'Aslog a retenu un plus grand nombre d'indicateurs (huit opérationnels et deux stratégiques), intégré un nouveau chapitre sur la logistique durable et privilégié une approche simplifiée et rationalisée. des progrès à faireParmi les principales conclusions de cette étude, les coûts logistiques représentent une part grandissante dans le chiffre d'affaires des entreprises. Alors que ces coûts ne constituaient que 7,7 % du chiffre d'affaires net en 2001, ils atteignent 11,9 % en 2008, soit une augmentation de 20 % par rapport à 2005. Désormais, les transports représentent 53 % des coûts logistiques (25 % pour l'approvisionnement et 28 % pour la distribution) et sont en progression constante depuis 2001, date à laquelle ils ne constituaient que 43 % de ces coûts. Cependant, la hausse de la part du transport dans les frais logistiques globaux marque un ralentissement. Alors que cette part a augmenté de 9 % entre 2001 et 2003, puis 8,5 % entre 2003 et 2005, elle ne croît que de 4 % entre 2005 et 2008.Autre enseignement de l'étude, le poids du traitement administratif et des frais financiers a quasiment doublé, passant de 9 % en 2001 à 17 % en 2008 des coûts logistiques, tandis que sur la même période, celui de l'entreposage et la manutention passait de 48 % en 2001 à 26 % en 2008. À noter : le poste informatique ne représente que 3 % des coûts logistiques globaux en 2008. Par ailleurs, pour la première fois, l'étude de l'Aslog s'est penchée sur les problématiques de logistique durable et tout particulièrement d'émissions de CO2 liées aux transports en général. Alors que celles-ci représentent 140 millions de tonnes émises chaque année en France, sans grande surprise, c'est le transport routier qui arrive très largement en tête des émetteurs de CO2 avec 93 %, très loin devant les autres modes de transport, même l'aérien (3,5 %). Le transport de marchandises émet ainsi 17 % du CO2 (soit 66 millions de tonnes) et 15 % pour le transport maritime routier. En se livrant à un calcul simple, l'Aslog a ainsi déterminé que ce dernier émet 175 grammes de CO2 par tonne et par kilomètre. Alors que le ministère de l'Écologie et du Développement durable entend réduire les émissions de gaz à effet de serre de 20 % d'ici à 2020 et diminuer la dépendance de ce secteur aux hydrocarbures, l'Aslog souhaite aider les entreprises de son secteur à optimiser la logistique globale des flux et à maîtriser les coûts « verts » des choix modaux. De quoi alimenter la prochaine édition de l'étude?Béatrice Delamotte (1) Enquête réalisée auprès de 500 entreprises de toutes tailles (industriels, distributeurs ou prestataires), clients, fournisseurs ou sous-traitants, de tous secteurs d'activité (production, commerce et services).

latribune.fr

23 Nov 2009, 1:44

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