La Grèce appelle enfin à l'aide

Le sauvetage de la Grèce par le FMI et ses partenaires européens n'est plus qu'une question de jours. Les ministres des finances de l'eurozone devraient décider rapidement à quelles conditions précises ils débloqueront l'aide promise depuis février. Vendredi à la mi-journée, OIli Rehn, le commissaire en charge des affaires économiques et monétaires, a reçu de George Papaconstantinou, le ministre des finances grec, une demande officielle d' « activation du mécanisme de soutien » sur lequel les Européens travaillent depuis des semaines. Pas de date fixeDès lors la « séquence » est la suivante : la Commission et la Banque centrale européennes devraient rendre leur avis « dans les prochains jours », a déclaré hier un porte parole de la première, puis « les ministres des finances décideront, sur cette base, des paramètres » précis. « Il n'y a pas de date fixe... mais ce n'est pas une question de semaines, cela va se passer rapidement... dans les prochains jours ». Le 11 avril, l'Eurogroupe, qui réunit les ministres des finances de la zone euro, avaient précisé la « formule » de calcul du taux d'intérêt et le plafond des prêts bilatéraux : 30 milliards en 2010, une quinzaine de milliards d'euros supplémentaires pouvant venir du FMI. Il reste encore des incertitudes liées à l'Allemagne. Angela Merkel, dans une période rpé-électorale délicate pour son parti (les élections régionales auront lieu le 9 mai), rechingne toujours a apporter un soutien sans ambiguités à la Grèce, alors que l'opinion publique outre-Rhin reste très défavorable à l'aide.Accélération des préparatifsL'annonce, jeudi, que le déficit grec atteignait 13,6% en 2009, soit 0,7% de plus que prévu, a obligé Bruxelles et Washington à accélérer leurs préparatifs. Jeudi, la prime de risque sur la dette grecque avait atteint de nouveaux sommets, obligeant virtuellement le gouvernement à s'endetter à deux ans à un taux de 10%. Vendredi en fin de matinée, le ministre des finances annonçait qu'il renonçait à se financer sur les marchés. Pour Athènes, il ne fait pas de doute que la condition d' « ultima ratio » posée par les membres de la zone euro pour venir en aide à l'un des leurs est remplie. Ce sera toutefois à la Commission européenne de juger si tel est le cas. Vendredi, son porte-parole n'a pas voulu prendre position sur ce point. Mais il semble évident qu'en se finançant au taux du marché, la Grèce ne ferait que précipiter sa course vers l'abîme. Calculé aux conditions de marché du 11 avril, le taux des prêts bilatéraux européens, y incluse une prime de risque d'un peu plus de 3%, était de 5%.Effet EurostatBruxelles a démenti hier que la publication des statistiques d'Eurostat avait aggravé la crise. « Nous n'étions pas sur un autre calendrier » avant que ces chiffres soient connus, a déclaré hier le porte parole d'Olli Rehn. « Le fait que le gouvernement grec ait invité la Commission, la Banque centrale et le FMI cette semaine à Athènes » pour mettre au point le programme d'ajustement des finances du pays « le montre », a-t-il ajouté. Ces experts planchent à Athènes depuis le milieu de la semaine sur un programme d'ajustement précisant les conditions d'octroi de l'aide. Il devrait être finalisé dans les prochains jours.
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