Le logement, premier poste de dépenses pour les étudiants

Cette rentrée encore, selon les enquêtes publiées lundi par plusieurs organisations étudiantes (lire ci-dessous), le logement est la première cause de l'augmentation du coût de la vie étudiante pour 2010-2011 avec une progression de 6 % à 8 % due essentiellement à « la forte hausse des loyers », note l'Union nationale des étudiants de France (Unef). Alors que parallèlement, les « aides au logement ont peu évolué depuis 1994 », pointe Jean-Baptiste Prévost, son président. Cette augmentation est d'autant plus pénalisante que le logement pèse en moyenne 40 % (en province) à 50 % (en Ile-de-France) du budget mensuel d'un étudiant. Car, rappelle Jean-Baptiste Prévost, « près des deux tiers des étudiants se logent hors du domicile parental », sachant que « le choix d'un logement indépendant conditionne la possibilité de faire les études de son choix ». Or la majorité doit se tourner vers le privé, faute de logements sociaux étudiants suffisants : 160.000 « chambres Crous » sont disponibles pour 2,2 millions d'étudiants. Dans ce contexte, les syndicats étudiants ne cessent de réclamer l'application du plan Anciaux de 2004 qui visait 5.000 constructions et 7.000 réhabilitations par an pendant dix ans. En 2009-2010, 8.400 réhabilitations et 3.800 constructions ont été livrées. Et pour 2010-2011, les objectifs Anciaux seront dépassés, assure-t-on au ministère de l'Enseignement supérieur. InquiétudeMais la Fédération des associations générales étudiantes (Fage) reste « inquiète pour l'avenir », confie sa présidente, Claire Guichet. Et ce ne sont pas les quelques initiatives alternatives (logement intergénérationnel, en conteneurs, dans des casernes réhabilitées, colocation en HLM...) qui vont pallier cette pénurie. Sans compter que la rigueur budgétaire risque d'avoir raison des efforts dernièrement consentis, notamment grâce au plan de relance. A cet égard, le projet de supprimer la possibilité de cumuler aides au logment (APL) et demi-part fiscale passe mal. L'Unef estime que 550.000 familles perdraient ainsi entre 40 et 180 euros par mois. A la veille du débat budgétaire de cet automne, les syndicats étudiants prévoient une « rentrée chaude ». Clarisse Jay
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