Le débat enfle autour d'une nouvelle relance aux États-Unis

Comment créer de nouveaux emplois aux États-Unis ? La réponse à cette question est devenue cruciale pour le président Barack Obama à l'approche des élections de mi?mandat (Midterm Elections) du 2 novembre. Le chômage s'affiche en effet à un taux de 9,5 %. Le « Recovery Act » adopté en février 2009, qui devait relancer l'économie américaine grâce à l'injection de 784 milliards de dollars, n'a pas su prouver son efficacité un an et demi plus tard. Il visait à créer en dix-huit mois 3,7 millions d'emplois, mais seuls 749.142 emplois ont vu le jour entre le 1er avril 2009 et le 30 juin 2010. Pire, les inscriptions au chômage ont atteint leur plus haut niveau en l'espace de neuf mois, avec 500.000 inscriptions pour la seule semaine s'achevant le 14 août. Avec 131.000 emplois détruits en juillet, déjà 15 millions de sans-emploi et 2,4 % de taux de croissance au deuxième trimestre - contre 3,7 % au premier -, la confiance des ménages recule. 3.500 milliards de detteCe bilan est une aubaine pour les républicains. Pour l'un des leurs, Dan Coats, candidat à un siège au Sénat dans l'Indiana, « les résultats sont là : (...) le chômage n'a fait qu'augmenter avec le plan de relance. Les démocrates ont appliqué la mauvaise formule ». Newt Gingrich, ancien président républicain de la Chambre des représentants, surenchérit : « Les politiques de Barack Obama n'ont fait qu'accentuer la récession ». Dans les débats électoraux, outre le chômage, les républicains critiquent la volonté de la Maison-Blanche de mener une nouvelle politique de relance. Ils mettent en avant le poids de la dette publique, qui s'élève déjà à 3.500 milliards de dollars, et prônent au contraire de réduire les impôts et, surtout, une moindre régulation de l'économie. Un 2e recovery actMalgré les résultats du « Stimulus act » qui se font attendre, le prix Nobel d'économie Joseph Stieglitz juge, pour sa part, « impératif d'effectuer un deuxième ?Recovery Act? (...) mieux conçu et plus ciblé sur certains domaines, comme l'éducation, les infrastructures et la technologie...». Quant à Barack Obama, en baisse dans les sondages, il appelle les Américains à faire preuve de patience et met en garde : « Il faudra plusieurs années pour que nous sortions de la récession. Quiconque vous dit le contraire ne cherche qu'à obtenir votre vote ». Élisa Perrigueur et Aude Villiers-Moriamé
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