L'incertitude politique en Australie trouble les investisseurs

Faute d'avoir pu se départager lors des élections fédérales ce week-end, les deux principaux partis politiques australiens ont vite démarré les tractations avec les élus indépendants et verts pour obtenir la majorité au parlement. Crédités chacun de 73 sièges, travaillistes et conservateurs ont besoin de deux élus supplémentaires pour pouvoir former l'un ou l'autre le prochain gouvernement. La tâche semble a priori plus aisée pour l'opposition conservatrice, puisque trois de ces députés sans étiquette sont d'anciens membres de la coalition libérale-conservatrice dirigée par Tony Abbott. Mais le leader conservateur aura fort à faire pour ramener dans son giron ces « mavericks » (francs-tireurs), qui font bloc, « le temps que retombe la poussière », selon l'expression de Bob Katter, grand défenseur des subventions agricoles. Premier ministre sortant, Julia Gillard a personnellement ouvert les discussions qui porteront essentiellement sur les questions d'environnement, avec la définition d'un plan carbone soutenable pour l'économie du pays, et la mise en place d'un réseaux Internet performant dans les zones rurales.La Bourse en repliÀ Sydney, la Bourse a perdu près de 2 % face à une telle instabilité que le pays n'avait plus connue depuis soixante-dix ans. De son côté, le dollar australien a limité la casse face à la devise américaine. Seules les compagnies minières, BHP-Billiton et Rio Tinto en tête, ont vu leurs cours progresser. « Elles pourraient être les grandes gagnantes du scrutin », pronostique Michael McCarthy, analyste chez Citigroup. En cas de victoire, Tony Abbott a promis d'enterrer la taxe sur les super-profits miniers annoncée en mai par le gouvernement travailliste. De son côté, Julia Gillard continue d'affirmer qu'elle se contentera de l'accord obtenu avec les compagnies en juillet. Les observateurs doutent pourtant que cela soit suffisant pour convaincre les trois élus indépendants, opposés à cette nouvelle taxe, censée rapporter plus de 4 milliards d'euros chaque année dans les caisses du gouvernement.
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