L'or reste un actif prépondérant dans les réserves de change mondiales

Depuis l'avènement des changes flottants le 15 août 1971, consécutif à la suppression de la convertibilité en or du dollar, le métal jaune n'a officiellement plus aucune fonction financière. L'ancien socle du système monétaire international n'a cependant jamais disparu des réserves des banques centrales, qui leur servent à garantir leur monnaie et intervenir sur les marchés. Bien au contraire. Début septembre, ces dernières détenaient en effet jalousement dans leurs coffres environ 30.500 tonnes de métal jaune, le quart de l'or jamais extrait dans le monde. C'est environ 300 tonnes de plus qu'en 1948, au lendemain de la création du système des taux de change fixes basés sur la convertibilité du dollar en or, mis en place en 1944 à Bretton Woods. Mieux, la Fed américaine conserve encore aujourd'hui 72 % de ses réserves de change en or, soit 8.133 tonnes. De leur côté, la BCE et les banques centrales nationales de la zone euro détiennent 10.800 tonnes de métal jaune, soit environ 58 % de leurs réserves totales.Malgré les cessions marginales réalisées notamment par la Banque de France, l'appétit des banques centrales n'est pas prêt de baisser. D'autant que les remous provoqués par la crise financière ont créé beaucoup de volatilité sur les marchés des changes et de taux, qui constituent les alternatives à l'or dans la composition des réserves des banques centrales. Pays émergents en tête, les banques centrales ont ainsi été acheteuses net d'or en 2009 pour la première fois depuis 1998, contribuant à la flambée du métal jaune. Julien Beauvieux
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