Les chiffres de la consommation en France au mois de septembre ont surpris agréablement. Au point que Bercy, au risque de manquer de prudence, s'est fendu d'un communiqué enjoué. Ce communiqué souligne notamment que ce regain d'achats de la part des Français n'était pas dû à la seule prime à la casse automobile. Elle a tout de même joué un rôle non négligeable. Les Cassandre ajoutent que les statistiques portaient sur le mois de la rentrée scolaire, traditionnellement propice aux dépenses obligatoires en cartables, cahier et pardessus.Les chiffres de ventes du champion français de l'agroalimentaire Danone ont aussi de quoi rassurer. Facialement en recul, en raison des effets de change et de périmètre, ils progressent sans cela, notamment dans les domaines devenus stratégiques pour le groupe comme la nutrition infantile et médicale. Pourtant, de récentes enquêtes affirment que l'appétit de consommation des Français s'émousse, qu'ils se détournent des marques, qu'ils privilégient les prix bas dès lors qu'ils pensent que les produits restent tout de même de qualité.La solution pour les producteurs qui faisaient jusque-là payer aux consommateurs leur notoriété s'impose : baisser leurs prix pour maintenir, voire développer, les volumes. En faisant parallèlement des économies sur les coûts pour ne pas trop entamer leurs marges.Dans nos sociétés occidentales, le « pricing power » a donc du plomb dans l'aile. Heureusement pour les firmes françaises qui exportent, ce n'est pas le cas dans les grands pays émergents. Le millionnaire de Shanghai et même celui d'Oulan-Bator adorent dépenser beaucoup pour s'offrir un luxueux sac français. C'est ce qu'on appelle un relais de croissance. Encore faut-il convaincre le consommateur chinois ou brésilien que ce « made in France » en vaut le [email protected] provost

latribune.fr

29 Oct 2009, 13:50

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