Un vent chaud souffle sur les marchés actions. Le rebond entamé début mars a beau perdre en intensité depuis la rentrée automnale, il continue de donner lieu à de nouveaux records annuels. Dernier exemple en date : lundi dernier, le CAC 40 a, dans le sillage de Wall Street, fini sur un plus-haut de 3.892,79 points, portant à plus de 50 % son envolée au cours des sept derniers mois.Le même jour, le Dow Jones Industrial a crevé le plafond des 10.000 points. Pour autant, malgré un faisceau d'éléments positifs tant sur le plan des publications de résultats (Microsoft, Amazon) que d'un point de vue macroéconomique (reventes de logements américains), la confiance a laissé place au doute en fin de semaine. « Il y a, pour le moment, plus de bonnes que de mauvaises surprises sur les résultats trimestriels du S&P 500 », estime Jean-Louis Mourier, stratégiste chez Aurel Leven-BGC. Mais, pour lui, le marché semble avoir déjà intégré le fait que l'économie allait mieux. Dès lors, tous les regards se tournent vers des signaux d'activité qui permettraient de mieux déterminer l'ampleur du redressement des profits en 2010. Certains, comme Frédéric Buzaré, directeur de gestion actions chez Dexia AM, voit certaines similitudes entre la configuration boursière actuelle et celle de 1975. Notamment parce que « l'ampleur de la baisse des profits entre le pic de résultats de 2007 et le bas de cycle est comparable à celle connue dans les années 1970 ».afflux de liquiditésOr, après avoir atteint un plus-bas le 6 décembre 1974, le Dow Jones avait rebondi, comme aujourd'hui, de plus de 50 % en six mois, pour ensuite consolider, puis repartir dans un canal haussier en dents de scie jusqu'en 1979.Le passé ne présage, toutefois, en rien les tendances à venir. Éric Turjeman ne pense pas, pour sa part, que la sortie de crise passera par une reprise de l'inflation. « Il faudrait pour cela une hausse généralisée des salaires et des capacités de production qui tournent à plein régime », considère-t-il. D'après lui, les marchés actions pourraient davantage être soutenus par un afflux de liquidités que pour des raisons fondamentales. De son côté, Jean-Louis Mourier estime que le « Dow Jones a retrouvé des niveaux relatifs comparables à ceux des précédentes sorties de récession ». « Si l'on se réfère aux données historiques, la hausse pourrait se poursuivre et atteindre 15 % au cours des trois prochains trimestres », conclut l'expert. Fabio Marquetty

latribune.fr

29 Oct 2009, 13:49

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