HSBC France met 1 milliard d'euros de crédit à la disposition des PME exportatrices

Les économistes le martèlent continuellement, avec l’innovation, l’export est la seule chance de développement, voire de survie pour les entreprises françaises. Parce que, finalement, les banques ne peuvent pas plus se passer des ménages que des entreprises pour se développer, elles se trouvent dans l’obligation de soutenir les projets a priori rentables. Dans cette logique, HSBC France a décidé de mettre à la disposition des PME qui affichent moins de 150 millions de chiffre d’affaires 1 milliard de crédits supplémentaires pour financer une stratégie export. Ce chiffre est à comparé au 1,2 milliard de crédit à moyen long terme accordé à toutes les entreprises clientes du groupe en 2011. Les chiffres de 2012 sont actuellement en cours de validation.Un accompagnement à l\'internationalLes PME n’ayant pas les ressources humaines pour élaborer une stratégie, la banque ne se contente pas d’augmenter ses lignes de crédit. Sur les 500 chargés d’affaires qu’elle compte en France, 150 sont dédiés à l’international et 57 ont été particulièrement formés pour l’accompagner les PME à l’étranger. A l’étranger, dans 20 pays, des cellules exports francophones sont également à la disposition des chefs d’entreprises. « Les PME françaises ont bien plus de talent qu’elles ne le pensent. Elles ont un savoir-faire indéniable mais elles manquent de confiance en elles », explique Miguel Barrieras, le directeur du marché des entreprises chez HSBC France.Un problème d\'informations« Elles souffrent également d’un manque d’informations, notamment sur le sujet des risques de change. Les PME n’ont pas les moyens de s’offrir un trésorier devises », poursuit Régis Barriac, le directeur de l’international d’HSBC France qui propose également à ses clients la possibilité de commercer en Yuan Renminbi avec leurs partenaires chinois. « C’est un avantage indéniable par rapport à leurs concurrents sur le marché chinois. Il peut leur permettre de bénéficier de réductions, de primes dont le montant peut grimper jusqu’à 7% du montant du contrat », déclare Miguel Barrieras. Ne pouvant anticiper la future politique de crédit qui sera mise en place par la banque centrale chinoise, les entreprises voient d’un très bon œil la possibilité de se faire payer en yuan pour gonfler leurs réserves de liquidités.Ce soutien d’un établissement privé signifie-t-il que le rôle de l’Etat est insuffisant ? « Depuis la réforme d’Ubifrance entamée en 2008, le soutien public à l’export monte en charge mais il peut encore gager en efficacité. Trop de structures se superposent, il y a beaucoup de doublons. C’est la raison pour laquelle seule une entreprise exportatrice sur quatre a reçu le soutien d’Ubifrance et des autres membres de l’équipe de France de l’export », avance Ludovic Subran, chef économiste chez Euler Hermès. 
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.