La confiance des patrons de PME ne se dément pas

Le retour de la confiance se confirme au sein des petites entreprises. Le moral des patrons de PME perd bien trois points en janvier par rapport à décembre, pour s'établir à 102 points, selon le baromètre « La Tribune »-LCL-Ipsos. Cette baisse fait toutefois suite à un fort rebond de huit points constaté en décembre. Cette « correction » d'un mois sur l'autre « était prévisible », estime Axelle Lacan, économiste au Crédit Agricolegricole. « L'indice reste au-dessus de sa moyenne de long terme », rappelle-t-elle.En ligne avec l'indicateur phare du baromètre, l'état de la demande fléchit en janvier. La demande en provenance de l'export, très dynamique en décembre, chute lourdement. La hausse du prix des matières premières inquiète également les patrons de PME : ils sont 66 % à penser qu'elle fragilise leur entreprise.Incertitudes sur l'emploiLa principale incertitude vient cependant du front de l'emploi. Alors qu'en décembre les PME avaient recommencé à créer des emplois pour la première fois depuis la mi-2008, les perspectives d'embauche sont retournées en territoire négatif. Les entreprises ont « réalisé des efforts d'ajustement », améliorant leur « profitabilité », ce qui ne va pas sans « brider » l'emploi, explique Axelle Lacan. Mais cette recherche de gains de productivité alimente aussi une croissance « plus autonome et plus solide », bien que « ralentie », affirme l'économiste.Certains indicateurs sont par ailleurs encourageants. Les crédits d'investissement et de trésorerie redressent la tête, de même que le niveau des stocks. « Nous sommes entrés dans une phase de consolidation de la reprise, encore un peu laborieuse », conclut Yves Fradier, de l'Ipsos.Comme pour confirmer ce scénario d'une reprise progressive, l'Insee a indiqué vendredi que le climat des affaires s'était « encore amélioré en janvier ». Les perspectives à venir de l'industrie sont également positives, même si le taux d'utilisation des capacités de production reste bas. Quant à la société Markit, elle a signalé lundi que l'activité du secteur privé français avait enregistré sa plus forte croissance en janvier depuis quatre mois, grâce, essentiellement, au secteur des services. Sara Sampaio
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