Les réformes à faire accepterIl y a les prises de position de Martine Aubry (photo), évoquant un départ à la retraite « à 61 ou 62 ans », qui ont donné lieu à une mise au point de la part de la direction du PS : la première secrétaire n'a pas voulu remettre en cause la possibilité de partir à 60 ans, elle a simplement tenu à souligner que l'âge effectif de départ à la retraite atteint désormais 61,6 ans en moyenne, peut-on lire dans un document interne, remis aux militants? Et il y a, plus généralement, les inquiétudes que nourrissent les Français sur l'avenir de leur système de retraite, auxquelles Nicolas Sarkozy devra sans doute répondre ce lundi soir. La logique économique et financière voudrait que les Français travaillent plus longtemps. Un sondage Ifop, publié récemment par « Le Journal du Dimanche », montrait des salariés résignés à quitter la vie active plus tard pour « avoir une bonne retraite », citant, en moyenne, le chiffre de 61,9 ans. Mais, interrogés sur leurs souhaits véritables, les sondés demandent surtout à partir le plus tôt possible, quitte à cotiser plus. Une perspective qui n'entre pas vraiment dans les schémas du gouvernement.En tout état de cause, la situation appelle des mesures d'urgence. Le déficit de la Caisse nationale d'assurance vieillesse (régime général) a plus que doublé depuis 2008, pour atteindre 10,7 milliards d'euros cette année, tandis que celui des régimes complémentaires atteindrait 3,7 milliards, sans parler du Fonds de solidarité vieillesse (? 4,5 milliards). Pour le conseil d'orientation des retraites, dont l'AFP s'est procuré une version provisoire du rapport qu'il rendra public le 28 janvier, « aucune technique ne permet en elle-même d'assurer le retour à l'équilibre financier d'un régime de retraite déséquilibr頻. I. B.

latribune.fr

24 Jan 2010, 23:44

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