Aux côtés de la santé, l'e-commerce est l'un des deux secteurs préférés des investisseurs financiers. Au plus fort de la crise, cet intérêt ne s'est pas démenti. Mieux, il s'est renforcé depuis 2008. Le volume des investissements réalisés par des fonds de capital-risque dans des sites d'e-commerce est ainsi passé de 144,6 millions d'euros en 2008 à 181,6 millions en 2009, selon l'indicateur Chausson Finance. Si les statistiques du second semestre ne sont pas encore disponibles, l'année 2010 devrait être une année record, puisque près de 120 millions d'euros ont été investis entre janvier et juin. « L'e-commerce connaît un plus-haut depuis 2000 », constate Chausson Finance. « L'attrait du Web pour les investisseurs financiers s'explique de deux façons : le potentiel de progression phénoménal du secteur et la simplicité du modèle économique, qui nécessite peu de capitaux », avance Olivier Sichel, du fonds Sofinnova Partners, qui compte des participations dans le comparateur de prix en ligne Twenga et le site britannique Mydeco. L'année dernière, plusieurs acteurs du e-commerce sont parvenus à lever des montants significatifs auprès de fonds d'investissement ou de « business angels ». L'un des plus gros tours de table a été signé en septembre par le site de vente de vêtements en ligne, ShowroomPrive.com, qui a collecté 37 millions d'euros auprès d'Accel Partners. Le même mois, un autre acteur de la vente privée, EspaceMax, avait recueilli plus de 13 millions d'euros.Au cours des années 2000, plusieurs fonds de capital-risque ont fait le pari de développer une expertise sur les métiers du Web. Des acteurs comme Alven Capital, Crédit Agricolegricole Private Equity, Gimv, IDInvest, Serena Capital ou encore Sofinnova font aujourd'hui partie des pourvoyeurs de capitaux les plus actifs de la place. Alexandre Madde

latribune.fr

24 Jan 2011, 23:24

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