Exode massif de Libye des ressortissants étrangers

« Les jours de Kadhafi sont comptés. Il va faire comme Hitler a fait, il va se suicider », prédit dans la presse suédoise le ministre démissionnaire de la Justice lybienne Moustapha Abdel Jalil. Le ministre Français de la Défense Alain Juppé a pour sa part souhaité publiquement jeudi sur « France Inter » que Mouammar Kadhafi « vive ses derniers moment de chef d'État en Libye ». Entre défection et condamnation internationale, le colonel Kadhafi est de plus en plus isolé. Mouammar Kadhafi n'entend pourtant rien céder et semblait toujours contrôler Tripoli hier en fin de journée. Les opposants contrôlent désormais la région allant de la frontière égyptienne jusqu'à la localité d'Ajdabiya plus à l'ouest, en passant par Tobrouk, Derna et Benghazi. Alors que les témoignages de massacres se multiplient, les pays étrangers mobilisent des moyens sans précédent pour évacuer leurs ressortissants. Un Airbus A320, spécialement affrété pour rapatrier 157 salariés d'entreprises françaises en Libye, a atterri jeudi à l'aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle. L'Union européenne a commencé à mobiliser ses moyens navals militaires pour évacuer ses quelque 6.000 ressortissants. La Grande-Bretagne a envoyé un avion Hercules de la Royal Air Force à Tripoli, pendant qu'une frégate était en route pour Benghazi. L'Allemagne a envoyé deux frégates et un navire d'appui tactique pour évacuer ses ressortissants. le cours du brut s'envoleDes milliers de Chinois employés en Libye dans la construction ferroviaire, le pétrole ou les télécoms, ont commencé à être évacués jeudi vers la Crète (Grèce) au cours d'une gigantesque opération d'évacuation maritime lancée par la Chine à l'aide de ferries grecs. Les cours du pétrole continuent de flamber et approchent désormais 120 dollars le baril (lire page 17). La Libye est le quatrième producteur de pétrole du continent africain. La compagnie pétrolière italienne ENI a déjà réduit de plus de moitié sa production pour la ramener à 120.000 barils par jour. L'espagnol Repsol a pour sa part réduit sa production de 360.000 à 160.000 barils par jour. Xavier Harel
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