Dépendance : quel contrat faut-il choisir ?

Vieillissement de la population oblige, le nombre de personnes potentiellement concernées par le problème de la dépendance va croissant. Les chiffres sont éloquents : le nombre de personnes âgées de plus de 75 ans passera de 5 millions aujourd'hui à 8 millions en 2030 d'après les projections.Et même si la progression de l'espérance de vie ne signifie pas que le nombre de personnes en « incapacité » augmente dans les mêmes proportions (lire l'interview), la question du financement de la dépendance se pose de façon cruciale. Celle-ci pèse déjà fortement sur le budget des collectivités locales qui versent l'allocation personnalisée d'autonomie (APA) aux personnes âgées dépendantes. Le nombre de bénéficiaires est en effet passé entre 2002 et 2010 de 150.000 à 1,13 million. Consultation nationaleReste que cette aide n'est que partielle. Elle s'élève en effet à 500 euros en moyenne pour les personnes maintenues à leur domicile et à 400 euros pour celles en maison de retraite ou médicalisée, tandis que le coût de la prise en charge d'une personne dépendante avoisine les 2.500 euros par mois. « Avec des pensions moyennes aux alentours de 1.200 euros et de 800 euros pour les pensions de réversion, le reste à financer si on déduit l'APA est d'au minimum 800 euros par mois, et cela pendant plusieurs années », indique Jean-François Ropelewski, directeur marketing d'AG2R La Mondiale.Par conséquent, le gouvernement souhaite proposer avant les présidentielles une réforme de la prise en charge dépendance. Début février, une consultation nationale a été lancée par le ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale, Roselyne Bachelot, dont le but est de parvenir à voter un texte d'ici à la fin de l'année.Plusieurs pistes sont évoquées comme la création d'une cinquième branche de la sécurité sociale qui pourrait prendre en charge en partie le coût de la dépendance. Toutefois, la prise en charge collective ne sera pas, compte tenu des évolutions démographiques, suffisante. Les assureurs et les groupes de protection privés devraient être mobilisés afin de proposer aux épargnants des produits d'assurance pouvant permettre de faire face à ce risque. Si tous s'accordent pour développer ce type de produits - des associations comme l'Afer et le Gaipare se sont même positionnées sur le créneau en janvier dernier - tout reste encore ouvert sur la forme : produits collectifs ou individuels, facultatifs ou obligatoires, avec ou sans coup de pouce fiscal, associé ou non à un produit d'épargne ? Si bien que le particulier a bien du mal à choisir parmi la kyrielle d'offres proposées et la centaine de contrats déjà existants. Afin de vous permettre d'y voir plus clair, « La Tribune » a analysé chaque grande catégorie d'assurance dépendance, chacune présentant des avantages et des inconvénients, et sélectionné quelques contrats qui méritent le détour. Cette complexité explique sûrement, du moins en partie, que seuls 5 millions de Français ont déjà souscrit un contrat dépendance. Un chiffre encore faible au regard des besoins, mais qui augmentera à mesure que le débat national permettra la prise de conscience.
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