Amende record de 20 millions d'euros requise par l'AMF contre un banquier d'affaires

 Vingt millions d\'euros, c\'est le montant de l\'amende record requise par le Collège de l\'Autorité des marchés financiers (AMF) pour délit d\'inition contre une personne physique. Dans le viseur du gendarme des marchés, Joseph Raad, un ancien responble de salle des marchés au Crédit du Liban. Il est accusé par l\'AMF d\'avoir utilisé une information privilégiée dans le cadre de l\'offre publique d\'achat de Geodis par SNCF Participations en 2008.Des transactions s\'élevant à 900% de la liquidité de l\'actionLe banquier aurait investi 8 millions d\'euros sur des titres et des contract for difference de Geodis quelques jours avant l\'annonce de l\'OPA par SNCF Participations. Il aurait ensuite dégagé une plus value de 6 millions d\'euros en moins de trois semaines. Selon l\'AMF, le banquier d\'affaires était plutôt un habitué des grandes capitalisations et d\'autres secteurs d\'activité comme la banque-finance, l\'énergie ou les matières premières. Les montants étaient eux aussi de nature à éveiller les soupçons du contrôleur des marchés. Les transactions pouvaient atteindre jusqu\'à 900% de la liquidité de l\'action.L\'information serait venue d\'UBSL\'information selon laquelle SNCF Participations déjà actionnaire de sa filiale Geodis à 42 % allait lancer une OPA lui aurait été communiquée par son cousin germain, Charles Rosier, un ancien senior banker de chez UBS, responsable de la dette des grandes entreprises. A la même époque, les deux hommes auraient été en affaire sur l\'achat d\'un terrain immobilier au Liban qui aurait permis au banquier de dégager en quelques jours une plus-value d\'un million d\'euros sur un investissement de 2 millions. Le Collège a requis 1,5 millions d\'euros contre lui.Pour sa défense Joseph Raad a indiqué avoir démarré les actions de titres Geodis avant le 20 mars 2008, date à laquelle l\'information selon laquelle l\'OPA sur Geodis allait intervenir était suffisamment précise. Charles Rozier affirme quant à lui qu\'il ne détenait pas l\'information privilégiée au moment des faits. La Commission des sanctions rendra sa décision d\'ici quelques semaines.
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