Hausse modérée du nombre de demandeurs d'emploi en février

Chaque mois, le nombre de demandeurs d'emploi est observé avec beaucoup d'attention, car il fait en quelque sorte office de thermomètre pour mesurer l'état du marché du travail. Les chiffres du mois de février, rendus publics mercredi par le ministère de l'Emploi, n'y dérogent pas. Avec 3.300 demandeurs d'emploi de catégorie A supplémentaires fin février, soit + 0,1 % (+ 7.800 pour les catégories A,B,C), le nombre d'inscrits a Pôle emploi a continué à augmenter, mais plus faiblement. La hausse est en effet inférieure à celle du mois de janvier (+ 19.500, soit + 0,7 %), où la France comptait 2,66 millions de demandeurs d'emploi relevant de la catégorie A.« On est clairement sur une progression du chômage, même si elle se réduit. Il faut se garder de conclusions hâtives. Nous sommes dans un scénario de croissance molle, avec une économie qui continue à détruire des emplois », analyse Marie-Claire Carrère-Gée, présidente du Conseil d'orientation pour l'emploi (COE).UrgencePas de cocorico donc, d'autant que Pôle emploi pronostique que la baisse du chômage aura lieu en 2011 et sera faible. Pour Marie-Claire Carrère-Gée, « l'emploi doit être une priorité absolue avec trois urgences : les demandeurs d'emploi de longue durée qui représentent désormais un tiers de la population au chômage, ce qui est inquiétant (+ 41 % sur un an), les jeunes de moins de 25 ans, même si leur situation s'améliore (? 0,9 % en février) et les chômeurs de plus de 50 ans, dont la situation se détériore de plus en plus rapidement ». Mercredi, Nicolas Sarkozy a évoqué la lutte pour l'emploi, sans toutefois évoquer le délicat dossier des chômeurs en fin de droits. « Nous avons fait le choix de ne laisser personne sur le bord de la route. Tout ce qui doit pourrait être mis en oeuvre pour protéger des effets du chômage a été entrepris », a-t-il dit. Le message n'a pas convaincu les organisations syndicales qui formuleront un certain nombre de demandes, lors du sommet social, mi-avril. « Il faut donner de la visibilité sur la politique de l'emploi et prolonger, voire accentuer, les mesures anti-crise qui ont fait la preuve de leur efficacité, comme l'exonération de charges sur les embauches ou le soutien à l'alternance. Il n'est pas acceptable que les demandeurs d'emploi accèdent aussi peu à la formation. Et il faut recourir plus massivement aux contrats aidés passerelles », estime de son côté la présidente du COE.
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