Le nombre de faillites bancaires aux États-Unis a brutalement chuté au mois de juin

L'hémorragie se calme. Depuis début juin, cinq faillites de banques ont été enregistrées par la FDIC, l'organisme de garantie des dépôts bancaires américain. En mai, elles étaient 14 à mettre la clé sous la porte. Dernière faillite en date, la Nevada Security Bank, qui compte près de 500 millions de dollars d'actifs (406 millions d'euros). Mais il est trop tôt pour crier victoire: en février, par exemple, la FDIC n'avait recensé que 7 cas, avant de constater un nouveau pic en mars (19) et en avril (22). Au total, depuis janvier 2008, quelque 248 établissements de crédit ont déposé le bilan. Dans la majorité des cas, tout ou partie de leur activité a été reprise par des concurrents, dans le cadre d'appels d'offres menés par la FDIC. À Washington, on observe avec attention ces changements de mains. Surtout lorsque la banque concernée a reçu une aide dans le cadre du plan de sauvetage financier (TARP). L'objectif pour le Trésor étant de limiter au maximum ses pertes, qui, in fine, sont assumées par le contribuable. D'après l'administration Obama, les banques ont remboursé 75% des sommes reçues depuis le début de la crise. Récemment, le Congrès estimait que le coût du TARP pour les ménages serait supérieur à 35 milliards de dollars. Depuis l'été 2009, afin d'endiguer l'explosion du nombre de faillites, la FDIC a mis en place une série de mesures. L'objectif: favoriser l'investissement dans les banques en difficulté. Elle a notamment décidé de réduire ses exigences, notamment en termes de solvabilité, à l'égard des fonds de LBO. Agir avant la failliteUn appel qui n'est pas resté sans réponse, puisque plusieurs banques, comme IndyMac Federal Bank, BankUnited ou, plus récemment, Sterling Financial et Bank of Hampton Roads, ont depuis été reprises par des fonds. Carlyle a même levé en avril un véhicule de 1,1 milliard de dollars dédié à ce marché. Pour la FDIC, l'avantage est clair: les firmes de LBO, au contraire des banques, sont souvent soucieuses d'intervenir avant la faillite de l'établissement, afin d'éviter une inflation liée à la mise en concurrence lors des appels d'offre. Alexandre Madde
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