« Il faut être responsable dans ce qu'on promet pour l'être dans ce qu'on fait. »

STRONG>Sur le financement des retraites, pourquoi liez-vous les notions de soutenabilité et de responsabilité ?Que dit la définition du développement durable telle qu'elle a été proposée par la Commission mondiale sur l'environnement et le développement dans le rapport Brundtland de 1987 ? Le développement durable est un développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. C'est exactement la même chose pour le financement des retraites. Il faut être responsable de ce qu'on promet en matière de versement de pension pour l'être dans ce qu'on fait en termes de politique d'investissement en sortant de l'immédiateté pour avoir une vision de long terme. Prenons l'exemple des fonds de pension publics américains. En raison de l'utilisation d'un taux d'actualisation trop élevé, la situation de beaucoup d'entre eux n'est financièrement pas soutenable dans la mesure où elle remet en cause l'équilibre intergénérationnel.Avez-vous un exemple de la prise en compte de ces notions ?Quand on fixe la valeur d'achat et de service du point, on se pose cette question. Par ailleurs, les autorités françaises font preuve d'un grand réalisme et de prudence dans la mesure où le taux d'actualisation est encadré en France.Propos recueillis par Thierry SerrouyaFLASHINTERVIEW
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