Le gouvernement remanié devra gérer l'urgence sociale en vue de 2012

Le remaniement annoncé avant l'été par Nicolas Sarkozy est mûri et travaillé en profondeur depuis plusieurs semaines, au rythme du conflit sur la réforme des retraites.La « triple » réorganisation ? gouvernement, Élysée, UMP ? devrait intervenir aux alentours du 15 novembre, après une séquence internationale chargée pour le chef de l'État ? visite du président Chinois à Paris, sommet franco-britannique, réunion du G20 en Corée.Claude Guéant, secrétaire général de la présidence de la République, répète à l'envi que le chef de l'État « n'a pas fait son choix » concernant Matignon. Et tout le « casting » semble en suspension, dans l'attente du dénouement du mouvement social (lire ci-contre). Mais les stratèges élyséens ont déjà progressé sur la refonte des périmètres ministériels. Nicolas Sarkozy a parlé à plusieurs responsables de la majorité de son intention de former un gouvernement « resserré » d'une quinzaine de ministres, épaulés par une quinzaine de secrétaires d'État. Par souci d'efficacité, souligne-t-on dans son entourage. Mais aussi pour donner l'image d'un exécutif économiquement responsable par temps de rigueur. Dans cette perspective, le chef de l'État réfléchirait surtout à la « rationalisation » et au regroupement des activités du ministère de l'Économie et de celui de l'Emploi. Restera ensuite à répondre à la question : remanier pour quoi faire ? La gauche ironise déjà sur un président qui « ferait mieux de se remanier lui-même » tant sa personne suscite le rejet. Frapper fortL'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a estimé vendredi que Nicolas Sarkozy devait frapper fort et lancer « un acte II » du quinquennat, avec « un plan de relance sociale ». Partisan d'une « césure » avant la prochaine campagne présidentielle, le sénateur de la Vienne plaide pour une main tendue aux syndicats, avec l'ouverture de discussions sur « l'égalité salariale homme-femme, les conditions de travail, la pénibilité ». Pour Jean-Pierre Raffarin, Jean-Louis Borloo est « capable » d'impulser ce nouveau cap social. Chef de file de la sensibilité centriste et radicale au sein du gouvernement, le ministre de l'Écologie est le favori au petit jeu des pronostics sur le successeur de François Fillon. La feuille de route de BorlooClaude Guéant l'a décrit comme « un orfèvre en matière sociale » ayant « l'oreille des syndicats ». L'un des proches de Jean-Louis Borloo, Marc-Philippe Daubresse, a évoqué les thèmes « qui de toute façon s'imposeront » après la réforme des retraites : « la cohésion sociale, la politique de la ville, l'emploi des jeunes, la justice fiscale ». Une vraie feuille de route pour Jean-Louis Borloo, qui a déjà souhaité l'organisation d'un « Grenelle de la fiscalité ». ?
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