Allez voir La Cuisine de Starck !

La curiosité était double. Est-ce que le nouveau Royal Monceau tenait ses promesses ? Est-ce que Starck et la gastronomie allaient enfin être compatibles depuis les tentatives improbables du BON (1 et 2) ou encore de la Cristal Room Baccarat ?Deux ans plus tôt, une célèbre « demolition party » avait promis une révolution dans l'hôtellerie du XXIe siècle. On nous parlait d'une autre dimension, de briser les codes, de réinventer ou a minima de revisiter l'esprit d'un palace français. Le résultat est un mélange de starckeries vues et revues depuis dix ans de Pékin à Venise et de la réussite architecturale d'un des plus beaux lobbies d'hôtels. Un volume, une perspective bluffante sur plusieurs centaines de mètres carrés, de la marquise de l'entrée aux cuisines du restaurant.Plats irréprochables, intitulés prétentieuxÀ propos de restaurant, il s'appelle justement La Cuisine et on supposera que c'est pour insister sur une vision de la gastronomie hôtelière entre commodité et confort, « convenient » comme disent exactement les Anglo-Saxons. Des nourritures techniquement irréprochables, bien présentées et bien cuites, mais qui souffrent quand même d'intitulés prétentieux et de prix postcrise.La laitue « pommée » à 25 euros est un grand bol de salade verte avec quelques morceaux de mangue, de papaye verte et de calamars, tandis que les « gnocchis parisiens de pâte à choux qui convoitent un beurre persillé avec leurs escargots de Bourgogne » (dans le texte) se veulent canailles sans l'être vraiment. Le filet de boeuf à 43 euros est parfait mais malheureusement son coeur de romaine, « mêlé de lard de Colonnata » est un peu ridicule et ses pommes gaufrettes trop grasses. La carte des desserts étant entièrement livrée par Pierre Hermé, avec les macarons, l'ispahan et tout le reste de la boutique, on imagine que le chef ne savait pas cuisiner le sucré.Tout cela n'est pas très important. Entre deux bouchées, on mate la clientèle, on admire le plafond de Stéphane Calais, on observe le retour de la découpe et des plats réalisés à vue, devant vous, par l'équipe de Gabriel Grapin et Laurent André, on bavarde avec l'un des meilleurs sommeliers de Paris. On est bien.Vous avez les premiers éléments du « brief », pour le reste il faut vraiment aller « voir » La Cuisine de [email protected]« La Cuisine », Hôtel Royal Monceau, 37, avenue Hoche, 75008. Tél. : 01.42.99.88.00.
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