Saab  :  le repreneur jette l'éponge

Après avoir finalement choisi de garder Opel, le constructeur américain General Motors va devoir trouver une solution pour une autre de ses filiales européennes, Saab. Le fabricant suédois de voitures de luxe Koenigsegg a annoncé hier qu'il renonçait à racheter la marque, en raison de retards trop importants dans le bouclage de la transaction. « Nous avons le regret, après six mois de travail intensif et déterminé, d'arriver à la conclusion difficile et douloureuse que nous ne serons pas en mesure de conclure l'acquisition de Saab Automobile », écrit le fondateur et PDG de la société, Christian von Koenigsegg, dans un communiqué. Et d'ajouter que le respect du calendrier avait toujours été jugé « essentiel » pour sa stratégie visant à « insuffler une nouvelle vie » à Saab. Koenigsegg, qui menait un consortium d'investisseurs, avait annoncé début septembre avoir reçu le renfort du chinois BAIC pour reprendre à GM le constructeur automobile suédois en difficulté.Ventes en chute libreGM, qui manifeste depuis un an son intention de vendre Saab, s'est dit « très déçu » de cette décision de Koenigsegg. « Nous allons évaluer la situation pendant les prochains jours et informerons des prochaines étapes la semaine prochaine », indique dans un communiqué Fritz Henderson, le directeur général du groupe américain.Saab Automobile, qui emploie 3.400 personnes, est en perte de vitesse depuis sa reprise par GM en 1989. Il a vendu moins de 100.000 voitures l'an dernier. Depuis janvier, ses ventes ont encore chuté de plus de 65 %, pénalisées par les incertitudes sur l'avenir de la marque. Selon des médias suédois, Saab, qui a sollicité un prêt de 400 millions d'euros auprès de la Banque européenne d'investissement (BEI), voit ses fonds s'épuiser.
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