- 6,51 %Comme souvent lors d'une telle opération, le titre Legrand a souffert hier de la cession sur le marché de 11 % de son capital par KKR et Wendel, ses deux principaux actionnaires. Soit 30 millions de titres alors que d'ordinaire, 160.000 à 300.000 actions Legrand changent de main chaque jour en Bourse. Cette vente, qui a valu aux deux sociétés d'investissement de récupérer 555 millions d'euros, est liée avant tout au besoin de Wendel, dont la dette atteint 7,8 milliards d'euros, de retrouver une plus grande flexibilité financière.Pour Legrand, elle ne change pas la donne : KKR et Wendel restent majoritaires avec 50 % du capital et 65 % des droits de vote. Le placement accroît le flottant de près de 34 %. Wendel et KKR ont assuré qu'ils souhaitaient demeurer « des actionnaires de référence » et précisé avoir conclu un engagement de conserver leurs titres pendant six mois.Il n'empêche, « une telle cession est un signal quelque peu négatif car il signifie que c'est sans doute le bon moment pour sortir, estime un analyste. Le titre perd, en outre, l'attrait spéculatif qu'il pouvait avoir. On peut penser que dans six mois, Wendel descendra à nouveau au capital. On peut aussi supposer que KKR et Wendel se sont tournés vers la Bourse, faute d'avoir pu céder Legrand à un industriel ». KKR et Wendel n'en sont pas moins parvenus à placer hier sans encombre 30 millions de titres. De fait, pour UBS, qui est à l'achat, « the power is on » : Legrand, qui a enregistré des résultats très solides au troisième trimestre, devrait bénéficier du retour de la croissance en 2010 et du redressement du marché du logement, ainsi que de la fin du cycle de déstockage chez les distributeurs qui représentent 100 % de ses ventes.Sophie Sanchez

latribune.fr

25 Nov 2009, 1:39

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