Une priorité : se « libérer » des déficits

Il continue de soigner son image de champion de la rigueur budgétaire. Et « l'assume » totalement. François Fillon a réaffirmé mercredi devant l'Assemblée nationale son attachement à réduire les déficits publics. « Il faut nous libérer des déficits pour maintenir les taux d'intérêt à un niveau aussi bas que possible et retrouver des marges de manoeuvre », a déclaré le Premier ministre, réaffirmant ses espoirs en une croissance supérieure à 1,5 % en 2010, avec l'objectif d'atteindre les 2 % en 2011. « Avec une dette de 1.600 milliards d'euros, la France ne dispose pas de trésor caché pour se dispenser des efforts qu'elle doit encore accomplir pour maintenir son mode de vie », estime François Fillon. Elle doit par ailleurs avoir une « crédibilité économique et financière [...] aussi solide que celle de nos voisins qui ont pris dix années d'avance sur nous en termes de réformes ». D'où la nécessité de bâtir une politique économique qui tienne « l'équilibre » entre investissements en faveur des secteurs « stratégiques » et d'avenir et rigueur budgétaire.« Trajectoire vertueuse »Conséquence : « Nous ne devons pas nous payer de mots : il n'y aura plus de dépenses publiques supplémentaires pour relancer la croissance », a affirmé François Fillon, appelant État, régimes sociaux et collectivités territoriales à s'inscrire dans une « trajectoire vertueuse ». L'administration est-elle « la plus importante d'Europe » ? Il faut « gagner en qualité et en productivité », a lancé le Premier ministre.L'effort de redressement des comptes publics est déjà tracé par la loi de programmation des finances publiques : 7,7 % du PIB en 2010, 6 % en 2011, 4,6 % en 2012, 3 % en 2013 et 2 % en 2014. Le Premier ministre a rappelé à cet égard l'intention du gouvernement d'inscrire dans la Constitution des « principes garantissant la maîtrise des finances publiques ». Et il a annoncé à cette occasion qu'il saisirait « prochainement » les groupes politiques d'un « document d'orientation, afin de voir si un consensus peut être atteint sur cette question ». Stéphanie Tisserond
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