La SNCF piaffe pour ses projets espagnols

La SNCF est pressée de voir son projet avec l'Espagne se concrétiser. « La connexion avec l'Espagne est la priorité de la SNCF pour les années à venir », a souligné, la semaine dernière, le président de l'opérateur ferroviaire, Guillaume Pepy, de passage en Catalogne, pour relancer Elipsos, la société commune entre la SNCF et son homologue espagnole, la Renfe. De fait, le projet de coentreprise entre les deux partenaires, censé être bâti sur le modèle de l'Eurostar, pour exploiter les nouvelles liaisons sur le réseau à grande vitesse entre la France et l'Espagne, patine quelque peu. L'entreprise commune a été validée par les Premiers ministres français et espagnol il y a un an et ses statuts devraient être bouclés pour la fin de l'année. Alors que la SNCF a déjà noué des partenariats avec ses homologues étrangers pour sortir de ses frontières (Eurostar, Alleo, Thalys), il s'agira, pour la Renfe, d'une première incursion hors de son territoire. D'où quelques réticences. Pas facile non plus de définir la politique commerciale. La grande vitesse ferroviaire en Espagne est un produit de luxe tandis qu'en France elle se veut populaire. La SNCF travaille avec la Renfe sur ce projet depuis 2005, et la phase d'approche devrait donc être terminée. La mise en exploitation est prévue pour 2012, Barcelone sera alors à 45 minutes de Perpignan, à 5?h?35 de Paris et à 2?h?30 de Lyon.solution transitoireEncore faut-il que tous les travaux se terminent à temps. La ligne à grande vitesse (LGV) de 45 kilomètres entre Perpignan et Figueras (nord-est de l'Espagne), qui passe sous les Pyrénées, est terminée depuis un an, mais aucun train n'y circule. Les travaux entre Barcelone et Figueras ont pris beaucoup de retard. Manque aussi un petit tronçon à Figueras pour relier la nouvelle LGV à la ligne classique allant à Barcelone. Il devrait être fini cette année. Et la SNCF a d'ailleurs annoncé qu'elle commencerait à faire rouler des TGV français entre Paris et Figueras en 2010. « Nous proposons à la Renfe de prendre le relais à Figueras », a indiqué Guillaume Pepy. Avec une correspondance à Figueras, les passagers pourraient rejoindre Barcelone avec des trains espagnols. La décision concernant cette solution transitoire devrait être prise lors de la venue à Paris en février du président de la Renfe. Barcelone en tout cas se prépare à cette nouvelle ère. Elle construit pour 2014 une gare digne des rêves les plus fous de la SNCF, dans laquelle l'intermodalité sera le maître mot.
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