Le britannique Plastic Logic s'adosse à un fonds russe

Inventée à Cambridge, développée à Moscou ? Cela semble désormais être le sort de la technologie de Plastic Logic, une société britannique qui réalise des puces électroniques en plastique, sans silicium. Rusnano, un fonds souverain russe, a annoncé la semaine dernière qu'il allait investir 650 millions de dollars (477 millions d'euros) dans cette entreprise. Il prend ainsi une participation de 25 % dans la société, qui pourrait monter à plus de 50 % à terme. Une usine de fabrication des semi-conducteurs sera construite d'ici à 2014 à Zelenograd, une banlieue de Moscou où sont concentrées de nombreuses start-up.Technologie prometteusePlastic Logic revient ainsi de loin. Créée en 2000 dans des laboratoires à Cambridge, et aujourd'hui basée en Californie dans la Silicon Valley, l'entreprise travaille depuis dix ans à son premier produit. Une usine a été ouverte en Allemagne et, il y a un an, la société annonçait le lancement d'un « e-reader ». Mais elle a tout annulé l'été dernier, car l'iPad d'Apple et le Kindle d'Amazon l'avaient doublée.Sa technologie n'en reste pas moins prometteuse. Une puce en plastique, dont le matériau de base ne coûte presque rien et est flexible, pourrait devenir très intéressante financièrement. À terme, il serait possible d'en incorporer dans des vêtements ou de l'électroménager, par exemple. Mais c'est surtout en tant qu'écran ultra-souple et léger que la technologie va être développée.« Plastic Logic est l'une des entreprises les plus prometteuses de la Silicon Valley, estime Georgy Kolpachev, le directeur de Rusnano. Les écrans en plastique électronique flexible vont être un tournant dans la façon dont les gens accèdent à l'information. » L'investissement de Rusnano est aussi un symbole des temps : Plastic Logic avait aussi été approché par un fonds d'investissement chinois, qui voulait qu'une usine soit construite près de Pékin. De quoi alimenter l'inquiétude de Peter Mandelson, l'ancien ministre britannique du Commerce, au sujet des technologies « développées en Grande-Bretagne mais commercialisées ailleurs ». Éric Albert, à Londre
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