« Les sociétés indiennes s'intéressent de plus en plus à l'industrie française » intéresse de plus en plus les sociétés indiennes»

STRONG>Ramesh N Mulye, conseiller en France de la Confédération de l'industrie indienneAu cours des trois prochaines années, l'Inde devrait constituer la deuxième région du monde la plus attrayante, après la Chine et devant l'Europe centrale et de l'Est. C'est la conclusion d'une enquête que le cabinet de conseils Ernst & Young a réalisé auprès de 500 dirigeants d'entreprise. La première raison citée reste le potentiel du marché domestique. Mais les entreprises indiennes sont également reconnues pour leur capacité d'innovation. Présent lors du colloque organisé par « The Economist » où a été dévoilée l'étude, Ramesh N Mulye, le conseiller en France de la Confédération de l'industrie indienne, note un intérêt grandissant des sociétés du sous-continent pour l'Hexagone.Quelle image les entreprises indiennes ont-elles de la France ?L'accès au marché français a longtemps été difficile, surtout dans la technologie où certaines sociétés françaises redoutaient les délocalisations. Les entreprises indiennes préféraient donc l'Angleterre ou la Hollande, contournant la France où elles étaient souvent confrontées à des problèmes de visas ou de permis de travail. La situation évolue cependant, surtout depuis le dernier voyage de Nicolas Sarkozy en Inde. Des deux côtés, les entreprises comprennent mieux l'importance d'être globales.Les sociétés indiennes vont renforcer leur présence en France ?Après avoir privilégié la technologie, les sociétés indiennes s'intéressent de plus en plus à l'industrie. Certaines alliances ont déjà eu lieu : Kalijani Bharat Forge, qui est notamment dans l'équipement automobile, a créé une coentreprise avec Alstom. Dans la pharmacie, Ranbaxy a pris une participation dans Rhodia tandis que Zydus a racheté une société française. Par ailleurs, depuis quatre ans, nous observons l'arrivée de PME familiales indiennes sur le sol français. Quels secteurs les intéressent-elles ?Les entreprises indiennes investiront en France selon les opportunités qui se présentent. Dans l'automobile, par exemple, Tata s'intéresse à la voiture électrique, un segment sur lequel Renault se développe.Pourquoi les entreprises indiennes ont-elles mis plus de temps à s'internationaliser que celles d'autres pays émergents ?Pendant longtemps, les sociétés indiennes ont évolué dans un environnement fermé. Elles ne se sont restructurées et n'ont commencé à gagner en confiance qu'à partir des années 1990. Et à ne se tourner vers l'étranger que dans les années 2000, mues par la soif de technologies et la conquête de nouveaux marchés, avec les opérations sur Jaguar, Corus, etc. En 2009-2010, cependant, le nombre d'Anglais, par exemple, à avoir investi en Inde était encore nettement plus important que l'inverse. Propos recueillis par Marjorie Bertouille
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