Renault lance son nouvel utilitaire dans son usine lorraine de Batilly

L'usine de Batilly (Meurthe-et-Moselle) assurera la production de la troisième génération du fourgon Renault Master, commercialisé à partir du mois d'avril dans 45 pays. Pour les 2.340 salariés du constructeur dans le département, c'est un soulagement. Le nouveau véhicule, dont la capacité de production initiale s'établit à 150.000 unités par an, leur offre dix années de visibilité et l'espoir d'une charge de travail constante. Heureuse perspective, au vu de la situation sur d'autres sites du groupe. En 2009, la production de la précédente génération du Master, en fin de vie, avait diminué de moitié, à 60.000 unités.« Avec le nouveau Master, nous attendons une production à la hausse, par croissance de notre part de march頻, affirmait, jeudi, Patrick Pélata, directeur général de Renault en charge des opérations, sans fixer toutefois publiquement d'objectifs de vente. Avec 14,8 % de pénétration sur les véhicules utilitaires fin 2009, Renault devançait Citroën et Fiat de trois points sur le marché européen.« Le groupe est capable (en France) d'une excellente productivité. » À l'heure où l'ex-Régie est pointée du doigt par les pouvoirs publics pour ses usines à l'étranger, Patrick Pélata assure qu'un véhicule utilitaire, à forte valeur ajoutée, « coûterait cher en logistique dans un scénario délocalis頻. Sur les petits véhicules, « c'est plus difficile », précise-t-il cependant. La quasi-totalité des fournisseurs et équipementiers impliqués dans la production du nouveau Master sont français, voire implantés localement en Lorraine.L'investissement à Batilly se monte à 151 millions d'euros. L'essentiel en a été réalisé en 2009. 227 robots interviennent dans le cycle de production du nouveau Master, contre 98 dans la génération précédente. Et ce, pour fabriquer 350 variantes. « Au final, la baisse de production en 2009 a été une chance pour préparer l'usine au lancement du nouveau véhicule », estime Patrick Janot, chef de projet à Batilly. Le constructeur a investi 66.000 heures pour la formation de son personnel, dans le cadre d'un plan triennal de qualification qui lui aura coûté 10 millions d'euros.Le site lorrain a, par ailleurs, participé à l'effort de réduction des coûts du groupe, en cumulant 30 millions d'euros d'économies sur la gestion et le fonctionnement de ses ateliers.Olivier Mirguet, à Batilly
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