Troisième semaine de grève en vue à la Caisse d'épargne île-de-France

La pression monte sur Bernard Comolet, le président du directoire de la Caisse d'Epargne Ile de France, dont les salariés devraient entamer ce mardi leur troisième semaine de grève. Réunis en assemblée générale à l'initiative des syndicats SUD, CGT et Unsa, qui ont obtenu la moitié des suffrages aux dernières élections internes, les grévistes ont décidé vendredi dernier de reconduire leur mouvement jusqu'à ce mardi. Echaudés par le versement, le matin même, d'une prime d'intéressement en baisse de 90 %, ils sont ensuite retournés bloquer la rue du Louvre, devant le siège de la caisse. « Nous voulons voir Bernard Comolet, qui s'est mis aux abonnés absents depuis le début de la grève », expliquait vendredi à « La Tribune » Patrick Saurin, élu SUD au conseil de surveillance. Les syndicats refusent désormais de négocier avec le membre du directoire chargé des ressources humaines, Jean-Pierre Deck, que la direction les accuse, à tort selon eux, d'avoir « séquestr頻 pendant plus de 5 heures, le 15 avril. Pour la direction, le mouvement est peu suivi, puisque le taux de participation a baissé de 16,5 % le 16 avril à 8,5 % vendredi. Les grévistes estiment, eux, qu'ils étaient 1.000 vendredi, soit près de 20 % de l'effectif de la caisse. Soucieux de reprendre les choses en main, le président a envoyé samedi un communiqué interne exhortant les salariés à « ne pas hypothéquer l'avenir », et soulignant que la dernière proposition du directoire, rejetée vendredi par les grévistes, leur assurait déjà une rémunération complémentaire moyenne de 2.400 euros au titre de 2009. Selon les syndicats, la plupart des salariés percevront moins de 1.500 euros. « mauvaises décisions »Outre la garantie que le plan social lancé au printemps se fera sans départs contraints, le mouvement demande une prime fixe de 3.000 euros, en plus des 1.600 déjà perçus, afin de compenser la baisse de près de 60 % de l'enveloppe globale destinée à l'intéressement et aux parts variables. « L'effondrement du résultat [de 78 millions en 2008 à 6 millions en 2009, Ndlr.] est dû aux mauvaises décisions des dirigeants, qui ont pourtant touché des bonus, et notamment aux pertes sur Natixis, alors que nos équipes ont de bons résultats commerciaux », affirme Thierry Oligo (CGT). L'assemblée générale prévue mardi matin dira si le week-end a calmé les esprits. Benjamin Jullie
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