Négociations serrées avec Hinduja pour la vente de KBL

Dernière ligne droite pour la cession de KBL. La banque belge KBC négocie la vente de sa banque privée avec les deux derniers candidats encore en lice. Exor, le holding de la famille Agnelli, fait face à la famille indienne Hinduja. Selon plusieurs sources proches, cette dernière est favorite mais n'a pas encore remporté le rachat de KBL, comme l'indiquait le site d'informations WanSquare vendredi. La réalité est plus complexe. Par rapport aux offres remises le 9 avril, les négociations ont avancé et les prix ont un peu baissé. Hinduja proposerait désormais un peu plus de 1,4 milliard d'euros alors que les Agnelli offrirait autour de 1,3 milliard d'euros. La direction de KBL serait plus favorable au projet ambitieux d'Hinduja qui offre la possibilité de développements en Asie, notamment en Inde, et au Moyen-Orient où le groupe indien est présent. Surtout, la famille Hinduja dispose d'un trésor de guerre évalué à environ 5 milliards de dollars. Mais selon une source proche du dossier, il semblerait que le candidat indien soit plus exigeant qu'Exor dans les termes de son offre, comme sur l'ampleur de la garantie de passif. Le groupe souhaiterait également avoir la possibilité de réduire les effectifs de KBL, ce que refuse totalement KBC.En face, les Agnelli offrent moins d'argent que leur rival car ils ne disposent à ce jour que d'environ 1,2 milliard d'euros de cash. Ils seraient en train de chercher un partenaire financier, une autre famille italienne, pour les aider à financer l'opération. Ceci leur éviterait de s'endetter massivement. En dehors des aspects financiers, Exor afficherait de son côté moins de réserves qu'Hinduja.situation délicateFace à ces deux offres relativement différentes, KBC tenterait de convaincre chaque candidat de faire converger leurs propositions pour mieux les comparer. KBL préférant le groupe indien, il s'agirait notamment de le persuader d'assouplir ses conditions tout en maintenant le niveau de son prix. Une situation délicate qui pourrait toutefois aboutir rapidement dans la mesure où la motivation d'Hinduja est grande. De son côté, le patron d'Exor, John Elkann, ne serait pas autant prêt à casser sa tirelire, surtout depuis qu'il a pris les rênes de Fiat. Matthieu Pechberty
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