Mandarine Gestion mise sur le solidaire

Mandarine Gestion crée un fonds commun de placement à risque (FCPR) solidaire. Elle a dû pour cela déposer une demande d'agrément spécifique auprès de l'Autorité des marchés financiers (AMF) afin de pouvoir gérer des actifs non cotés. Il y a un an, la ­société de gestion a recruté ­Patrick Savadoux, un ex-gérant de Natixis Asset Management ­reconnu pour son expertise en matière de gestion ISR et soli­daire, pour lancer un fonds actions ISR. Nouvelle étapeElle franchit aujourd'hui une nouvelle étape en créant un ­produit solidaire. Son objectif : tirer profit d'une nouvelle disposition légale. Depuis le 1er janvier 2010, les entreprises ont l'obligation de proposer à leurs salariés, dans le cadre de leur plan d'épargne entreprise (PEE), un FCPE (fonds commun de placement d'entreprise) so­lidaire. Ces derniers doivent ­investir entre 5 % et 10 % de leurs actifs en titres d'entre­prises ou d'organismes solidaires. Les ­spécialistes prévoient donc une forte augmentation des encours dans cette classe d'actifs. Ainsi, au second semestre 2009, les encours ont quasiment doublé passant de 600 millions d'euros à 1 milliard d'euros, des entreprises ayant anticipé leur mise en conformité avec la loi. « Nous souhaitons offrir aux FCPE la structure dans laquelle investir », précise Marc Renaud, fondateur et dirigeant de Mandarine Gestion. Il n'existe à ce jour qu'un seul autre FCPR solidaire, géré par Natixis AM qui l'utilise exclusivement pour ses propres FCPE. Les autres sociétés de gestion qui offrent des produits soli­daires sélectionnent directement des organismes solidaires dans lesquels elles investissent. La plupart focalisent leurs investissements sur un seul, la Sifa (Société d'investissement France active), voire sur deux (avec Habitat et Humanisme), sans gérer activement cette ­poche. Mandarine Gestion se différencie en investissant dans un grand nombre de structures solidaires comme Sifa, Autonomie et Solidarité ou Garrigues. « Nous travaillons avec des acteurs de tailles différentes et recherchons une diversification géographique et sectorielle des investissements », explique Patrick Savadoux. Autre différenciation, même si la réglementation exige un minimum de 50 % investis en titres non cotés, le gérant souhaite aller au-delà. « Nous n'investirons que dans des entreprises qui disposent d'un agrément solidaire et souhaitons investir entre 60 % et 70 % de l'actif du fonds, le reste étant investi en monétaire », conclut Patrick Savadoux.
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