Le marché du PC fait de la résistance

Entre l'iPad, la tablette tactile d'Apple, les smartphones et les e-readers tels que le Kindle d'Amazon, on l'avait presque oublié. « Lui », c'est le PC, le bon vieil ordinateur personnel. D'accord, il ne s'agit pas là du produit informatique le plus sexy du moment, mais le PC n'en est pas moins l'un des plus performants sur le front des ventes. Celles-ci ont grimpé de 27 % au premier trimestre 2010, à l'échelle mondiale, à 84,3 millions d'unités, selon le bureau de recherches Gartner. Qui tablait initialement sur une progression de 22 %. Le cabinet d'études IDC évoque, de son côté, un bond de 24,2 %. Certes, la base de comparaison est favorable, le premier trimestre 2009 s'était avéré exécrable, en raison de la récession. La croissance du marché mondial des PC devrait donc être moins spectaculaire au cours des prochains trimestres, mais IDC table tout de même sur une progression de 15 % au moins pour l'ensemble de l'année 2010. Et certains analystes financiers vont jusqu'à prédire une envolée de 25 %. Qu'est-ce qui fait donc courir ainsi le marché des PC, lequel s'était déjà offert le luxe de croître de 5 % en 2009, alors que l'ensemble du secteur informatique avait décliné de 4,5 % ? D'abord, les netbooks, ces mini-portables à bas prix, séduisent les consommateurs. En témoigne la flambée de 114,8 % des ventes de l'un des spécialistes du genre, Asus, sur les trois premiers mois de 2010. Avec 4,6 millions d'unités écoulées, soit une part de marché de 5,5 %, le groupe taiwanais entre pour la première fois dans le « Top cinq » des premiers fabricants mondiaux d'ordinateurs, derrière le chinois Lenovo (8,3 %), l'américain Dell (12,1 %), le taiwanais Acer (14,2 %) et HP (18,2 %). Pour autant, les netbooks ne cannibalisent pas les autres catégories d'ordinateurs. Les PC de bureau tout en un, c'est-à-dire dont l'écran masque l'unité centrale, rencontrent un véritable succès. Moins encombrants qu'un « desktop » traditionnel, ils plaisent également par leur design épuré. Investissement des sociétésEnfin, la vigueur du marché des PC provient d'un début de reprise des investissements des entreprises, l'horizon macro-économique se dégageant quelque peu. Mais c'est surtout à partir du second semestre 2010 que le redressement du marché professionnel se matérialisera, au fur et à mesure de la migration des sociétés vers Windows 7, le nouveau système d'exploitation de Microsoft, sorti il y a six mois. Un bémol : les ventes en valeur ne seront sans doute pas à la hauteur des volumes, la forte concurrence entraînant une baisse du prix moyen des ordinateurs. Gartner table ainsi sur une augmentation de 12 % « seulement » de la valeur des ventes mondiales de PC en 2010, à 245 milliards de dollars (184 milliards d'euros).
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