Fusion a minima de quatre caisses d'épargne en Espagne

Quatre caisses d'épargne espagnoles ont annoncé lundi soir leur volonté de fusionner en ce qui sera la cinquième entité financière et la troisième caisse du pays, derrière La Caixa et Caja Madrid. L'entité issue de la fusion comptera 135 milliards d'euros d'actifs et ratio de fonds propres (Tier 1) sera de 12,1 %. La nouvelle caisse n'a pas encore de marque. Reste aux assemblées de Caja de Ahorros del Mediterráneo (CAM), Cajastur, qui est en passe d'absorber Caja Castilla La Mancha, Caja Cantabria y Caja de Ahorros de Extremadura à approuver leur rapprochement.Les quatre caisses s'uniront sous le régime de ladite « fusion froide », qui implique la gestion commune des risques, de la trésorerie et l'intégration des bénéfices, sans qu'aucune des caisses n'ait à renoncer à son identité juridique ou ses activités sociales, entre autres.L'annonce de la fusion est intervenue moins de deux jours après la saisie de Cajasur, entité contrôlée jusqu'alors par l'Eglise catholique, par la Banque d'Espagne. vulnérabilité des caisses Le superviseur, à travers cette intervention, a voulu montrer sa détermination à accélérer l'assainissement du système financier, et notamment des caisses d'épargne, dont beaucoup sont en situation précaire du fait de leur exposition au secteur de l'immobilier. Au mois de février, leur taux de créances douteuses s'élevait à 5,17 %. Actuellement, huit fusions sont sur le point d'être approuvées ou ont déjà été réalisées. Le mouvement semble s'accélérer notamment parce que le Fonds de Restructuration Bancaire (FROB) est en vigueur jusqu'au 30 juin seulement. Selon un représentant de la Confédération Espagnole de Caisses d'Epargne, à part trois caisses, dont La Caixa, « toutes sont, d'une façon ou d'une autre, en discussion pour des rapprochements ». Le président de Caja Madrid, Rodrigo Rato, a estimé, en avril, qu'à la fin de ce processus, il ne restera que vingt de la quarantaine de caisses actuelles.Le FMI a alerté cette semaine de la vulnérabilité des caisses, qui représentent 50 % des finances espagnoles. Il réclame la possibilité pour les caisses, voir l'obligation pour les plus grandes, de devenir des sociétés par actions afin de pouvoir augmenter facilement leur capital. Gaëlle Lucas, à Madrid
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