Dunlopillo veut se faire une place dans les salons

Dunlopillo passe au salon. La marque de matelas détenue par le groupe Cauval Industries vient de lancer une ligne de canapés au style très contemporain. Et aux prix serrés : 390 euros la banquette. Dessinée par Ora-ïto, jeune designer Français de 33 ans à qui Cauval a déjà confié la modernisation de sa marque de fauteuils Steiner, cette ligne fabriquée à partir de mousse de polyuréthane est destinée aux grands distributeurs de meubles. Conforama la vend en exclusivité pour quelques mois, avant que ses concurrents multimarques puissent en faire autant. Car, cette ligne est censée apporter aux ténors du marché du meuble une arme décisive contre le rouleau-compresseur Ikea. Le groupe suédois s'est hissé à la tête du marché français du meuble en séduisant notamment les jeunes au budget serré avec des meubles design. Dès lors, avec ces canapés moelleux aux coupes acérées, Cauval Industries joue la carte de l'alternative au géant suédois. « Cela a été une révolution dans le groupe », assure Gilles Silberman, son directeur général.diversification ambitieuseCauval Industries accorde ainsi à Dunlopillo, marque rachetée en 2007, une diversification fort ambitieuse. « C'est un pari. Cauval Industries ne survivra pas s'il reste un fabricant de canapés sans marque, sans contenu. Le groupe est trop exposé à la concurrence internationale », indique à « La Tribune » cet ancien avocat du groupe Pinault, lancé dans le monde du meuble après la reprise du fabricant Dumeste en 1990. Les canapés Dunlopillo sortent de l'usine de Bar-sur-Aube où ils sont assemblés à partir de mousses fabriquées et cousues à l'étranger. Sur ce site employant 750 personnes, Cauval Industries est en train de rassembler toutes ses activités de fabrication de meubles et de matelas destinés à la grande distribution. « Les canapés Dunlopillo permettront de sécuriser son activit頻, précise Gilles Silberman. Objectif : en vendre 5.000 à 10.000 exemplaires par an. Le groupe qui, fin 2009, après une procédure de sauvegarde, a renégocié sa dette sur dix ans, a vu son activité chuter de 15 % en 2009 pour s'établir à 550 millions d'euros.
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