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La réconciliation des frères Ambani redonne des ailes à leurs affairesMukesh, l'aîné, va pouvoir investir dans des secteurs comme l'électricité ou la finance.La guerre est finie, place à « l'harmonie, la coopération et la collaboration » : c'est ce qu'ont annoncé dimanche Reliance Industries (RIL), propriété de Mukesh Ambani, et Reliance ADAG, contrôlé par Anil Ambani, mettant ainsi apparemment fin à cinq années d'hostilité. En 2005, les deux frères, incapables de s'entendre sur la gestion de l'empire Reliance après la mort de leur père, avaient conclu un accord de scission. À l'aîné, Mukesh, le coeur du groupe (pétrole, gaz, chimie, textile) ; au cadet, Anil, tout le reste (télécoms, production d'électricité, finance, infrastructures...). L'accord familial, aux clauses confidentielles, interdisait à chaque frère de lancer des activités sur les terres de l'autre. Ces accords se sont révélés très dommageables pour les deux groupes. Quand, en 2008, Anil Ambani a voulu créer l'un des plus gros opérateurs mondiaux de téléphonie mobile en fusionnant Reliance Communications avec le sud-africain MTN, Mukesh a été en mesure de l'en empêcher. RIL, à l'inverse, n'a pas pu se développer dans les nombreux métiers de Reliance ADAG.Tout cela va changer. C'est Mukesh, dont le groupe pèse trois fois plus lourd que celui de son frère et génère du cash à ne savoir qu'en faire, qui voit s'ouvrir le plus de possibilités. RIL pourrait désormais se lancer dans la production d'électricité ou encore les services financiers. Anil pourra conclure des accords du type MTN sans être bloqué. Mais pour certains analystes, les choses pourraient aller beaucoup plus loin. Ils voient Mukesh assouvir son intérêt pour les télécoms... en venant aider son petit frère à financer les considérables investissements dont Reliance Communications a besoin. Reste à savoir si les relations entre les frères, qui ne s'adressaient plus la parole depuis des années tout en partageant le même immeuble, vont s'arranger à ce point...Patrick de Jacquelot, à New Delh
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