Sarkozy en guerre contre le « cancer » de la violence scolaire

Intervention après intervention, le chef de l'Etat insiste sur le thème de la sécurité en général et de la sécurité à l'école en particulier. Mardi, lors d'un déplacement à Beauvais (Oise) sur les thèmes de l'absentéisme et des violences scolaires, Nicolas Sarkozy a nouveau martelé les mesures détaillées le 5 mai dans le sillage des Etats généraux de la sécurité à l'école pour combattre ce « cancer » qu'est « l'irruption de la violence dans le système scolaire ».Il a notamment fortement soutenu la proposition de loi d'Eric Ciotti sur l'absentéisme scolaire, examinée au Sénat à partir du 16 juin, en « annonçant » des dispositions présentes dans ce projet de texte (La Tribune du 29 avril 2010) qui préconise la suspension des allocations familiales en cas d'absentéisme répétitif. Comme préconisé par le député UMP des Alpes-Maritimes, il a indiqué qu'en cas de retour en classe, de manière assidue, d'un élève absentéiste, les versements reprendraient avec effet rétroactif.internats spécialisésPour les cas les plus difficiles, ces élèves de 13 ans à 16 ans jugés par la communauté éducative « les plus perturbateurs », pour lesquels « il n'y a pas de solution », seront mis en place dès la rentrée prochaine une dizaine d'internats spécialisés, baptisés «établissements de résinsertion scolaire ». Ces établissements, dont trois ouvriront en Seine Saint-Denis, a précisé le chef de l'Etat, bénéficieront « d'effectifs d'encadrement très renforcés ». Autant dire que cette mesure fait polémique : non seulement parce qu'elle est jugée mal venue à l'heure où les suppressions de postes se multiplient dans la maison Education (lire ci-contre) mais aussi parce que l'ouverture de ces internat n'est pas sans rapport avec la création d'un fichier qui doit recenser ces « décrocheurs ». C. J.
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