L'Ile-de-France concentre une majorité de bons masters

C'est un exercice délicat et sujet à polémique. Ce mercredi, à l'occasion des 3es Rencontres universités-entreprises qu'elle organise les 26 et 27 mai au Cnit Paris La Défense, l'agence spécialisée AEF présente une compilation par pôles de recherche et d'enseignement (PRES) des évaluations de masters réalisées à ce jour par l'Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur (Aeres). Face à la somme de données, « La Tribune » a décidé de ne publier que les évaluations des masters des Pres d'Ile-de-France (uniquement ceux déposés par les universités). Premier enseignement, cette compilation confirme l'aspect « jungle » de l'offre de formation, notamment dans les sciences humaines et sociales (qui regroupent droit, économie, lettres, psychologie, histoire...). Une offre peu lisibleLes Pres franciliens proposent ainsi pas moins de 1.357 spécialités de master réparties en 353 mentions (disciplines). Une offre peu lisible tant pour les étudiants que pour les entreprises. La question d'une meilleure lecture via l'évaluation des seules mentions, qui structurent les grandes disciplines, se pose donc. Le problème est que seules les spécialités correspondent aux cursus réellement suivis par les étudiants (exemple : spécialité épidémiologie pour un master mention santé publique). Les universités sont donc attachées à l'évaluation des spécialités, les mentions impliquant un effet de moyenne éloigné de la réalité. Deuxième enseignement, les Pres franciliens concentrent une majorité de bonnes notes (A+ et A). Logique, puisque certaines universités concentrent un grand nombre de spécialités dans certains domaines (Paris XI ou Paris VI pour les sciences dures, Paris I pour les SHS, Paris VII pour les sciences du vivant). Dernier enseignement, il faut surtout laisser aux universités le temps de s'approprier leur nouvelle autonomie ainsi que les cultures et outils d'évaluation et de performance qui vont avec. L'Aeres elle-même ne cesse d'ailleurs depuis sa création d'affiner ses propres méthologies. Elle vient de rendre obligatoire l'auto-évaluation des formations par les universités.
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