Edenred mise sur une stabilité des résultats en 2010

Résumé de façon caricaturale, Accor réalisait, avant d'être scindé par métiers, son chiffre d'affaires dans l'hôtellerie et ses bénéfices dans les titres de paiement. L'annonce ce mercredi d'une baisse des profits semestriels d'Edenred, qui regroupe désormais les services prépayés issus de la scission du groupe d'hôtellerie, est donc une mauvaise surprise. Le résultat d'exploitation courant baisse de 2,4 % en données comparables, à 155 millions d'euros. Et le résultat net chute à 37 millions d'euros, à comparer à 65 millions d'euros sur la même période l'an passé.Pourtant dans le même temps, le volume d'émission, qui cumule les valeurs faciales des titres de paiement, a augmenté de 7,8 %, à 6,6 milliards d'euros. Et le chiffre d'affaires, c'est-à-dire les commissions touchées par l'entreprise, est en croissance de 3,8 %, à 461 millions d'euros à la mi-exercice. L'ancien numéro deux d'Accor et désormais président d'Edenred Jacques Stern explique que ses comptes ont été dégradés notamment par une charge exceptionnelle de 35 millions d'euros pour réaliser la scission. Ces frais n'obéreront pas les résultats des prochains mois. Ce n'est pas le cas des autres charges. Les chiffres annoncé hier intègrent l'impact de la dévaluation du Bolivar vénézuélien, un pays où le groupe est fortement implanté, et la chute des taux d'intérêt qui limite le résultat financier (? 25,3 %, à 39 millions d'euros au premier semestre). Perspectives positivesDans un contexte de taux qui resteront bas durant les mois à venir, Edenred prévoit un nouveau recul du résultat financier sur la seconde partie de l'exercice. Mais il sera limité entre 10 et 20 %. D'ici la fin de l'année, l'activité en Europe restera pénalisée par la hausse du chômage et la croissance viendra des pays émergents (50 % de l'activité d'Edenred) ou « les perspectives sont très positives, en particulier au Brésil ». Le résultat d'exploitation courant du second semestre devrait ainsi être équivalent à celui du premier semestre. Pour l'ensemble de l'année 2010, la nouvelle société se fixe un objectif de bénéfice compris entre 300 et 330 millions d'euros, c'est-à-dire en baisse par rapport aux 327 millions dégagés en 2009. H. D.
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