Performances semestrielles en demi-teinte pour ces « chers » brasseurs

Surprenants. Tels sont les résultats semestriels des producteurs de bière. Après l'américano-belge AB Inbev le 12 août, le danois Carlsberg le 17, ce fut autour du groupe néerlandais Heineken de publier, mercredi, des chiffres supérieurs aux attentes. Mais paradoxalement le cours n'en a pas profité. Pourtant une progression de 17 % du bénéfice net en données comparables, une hausse de 11 % de la production et un chiffre d'affaires gagnant 5,2 % par rapport à la même période l'an passé, semblaient mériter mieux qu'une hausse de 1,27 %. La semaine dernière, Carlsberg s'était revalorisé de plus de 2 %. Certes, le danois avait annoncé un bond de 74,2 % de son bénéfice net avant intérêts minoritaires, mais avec un chiffre d'affaires en baisse de 1,6 %. Pour sa part, le leader des brasseurs, AB Inbev, avait bondi de près de 5,5 % après l'annonce d'un chiffre d'affaires en hausse de 3,1 % et d'un bénéfice en progression de 21 %.Mais, à y regarder de plus près, ces performances ont été essentiellement obtenues grâce à des économies et non à l'issue d'une progression de l'activité. Ce qui explique en grande partie le peu d'engouement pour le secteur. Si Carlsberg affiche une hausse annuelle boursière de plus de 30 %, il fait figure d'exception. AB Inbev progresse d'un peu plus de 10 %, Heineken n'affiche qu'une hausse d'environ 5 %.Avec des marchés d'Europe occidentale et d'Amérique du Nord matures, l'avenir est donc dans les pays émergents. Carlsberg l'a compris en s'imposant leader du marché Russe avec 40,1 % de part de marché. L'acquisition de FEMSA par Heineken en janvier dernier visait également ce but tout en devant permettre des synergies de 150 millions d'euros à l'horizon 2013. Mais de telles occasions ne se présentent pas tous les jours. Ainsi, resté en dehors des dernières opérations, SABMiller s'est déclaré intéressé par les activités bières de l'australien Foster's, même si elles ne sont pas officiellement à vendre.Avec des PER compris entre 14,5 pour Heineken et 16,3 pour AB Inbev, alors que les craintes sur les matières premières persistent et que l'économie occidentale patine, le retour en grâce des valeurs du secteur risque de devoir encore attendre. Jacques NedellecAvec des marchés d'Europe occidentale et d'Amérique du Nord matures, l'avenir est dans les pays émergents.
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