Les radios musicales à la recherche d'une martingale

Les radios musicales voient leur audience décliner depuis plusieurs années. Certaines résistent mieux car elles ont trouvé une niche: Skyrock sur le rap, Fun sur la dance... Mais les autres tentent, comme chaque rentrée, de trouver une martingale avec une nouvelle grille. « La saison dernière n'a pas été une grande saison », admettait mercredi Jean-Christophe Lestra, directeur général des radios musicales de Lagardèrerave;re (Virgin et RFM). Ceci explique un mercato plus animé qu'en télévision, les radios héritant d'ailleurs de plusieurs animateurs en panne de petit écran. Ainsi, Cauet, sans antenne après l'échec de sa matinale sur Virgin Radio il y a deux ans, puis de son émission sur TF1 au printemps, a trouvé refuge sur NRJ où il anime les soirées. Il remplace Mikl, parti animer la matinale de Direct Star (ex-Virgin 17) et les soirées des web radios de Goom. De son côté, Florian Gazan quitte la matinale de NRJ pour rejoindre celle de Virgin Radio, qui a aussi confié une émission sur le cinéma à Laurent Weil (Canal Plus). De son côté, Nostalgie (désormais dirigée par Frédéric Olivennes)a confié sa matinale à Bataille et Fontaine. Enfin, Frédéric Lopez (France 2) effectuera une interview hebdomadaire sur RFM. Sur le fond, Virgin a décidé d'insérer une dose d'humour dans ses programmes, désormais dirigés par Jean Isnard, qui a remplacé Sam Zniber. Jean-Christophe Lestra « ne regrette pas » d'avoir remplacé la marque Europe 2 par Virgin, même si la nouvelle marque « reste beaucoup moins connue » que l'ancienne. Diverses RevendicationsSurtout, les radios musicales ont décidé de serrer la vis, ce qui leur vaut des mouvements sociaux. Fin juin, les syndicats FO, CGT et SNJ de NRJ ont appelé les 120 journalistes des décrochages locaux à la grève ? la deuxième de l'histoire du groupe ? pour des revendications sur les retraites, le travail de nuit et les droits d'auteur. Chez Virgin et RFM, l'intersyndicale CFDT, CGT, FO et SNJ appelle à la grève le 1er septembre?: une première. Elle proteste contre le plan de fermeture de 20 décrochages locaux (sur une centaine), qui se traduira par la suppression « de moins de 30 postes sur 250 », selon Jean-Christophe Lestra. « Ces 20 décrochages sont les plus déficitaires, et leur équilibre hors de portée ». Mais leur arrêt reste soumis au feu vert du CSA. Jean-Christophe Lestra assure qu'il n'y a « pas d'autre plan » d'arrêt de locales, et prévoit leur retour à l'équilibre « dans les trois ans », car elles perdent « plusieurs millions d'euros ». Selon lui, les radios françaises de Lagardèrerave;re sont globalement « bénéficiaires ».
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