Premier retrait d'ING dans la banque privée

ys -basPar petites touches, ING, première banque néerlandaise, revoit son profil. Après avoir vendu sa participation dans ING Canada, et alors que le processus de cession de sa banque privée pour 1 milliard de dollars peine à se matérialiser, la banque batave a annoncé, hier, avoir cédé sa participation dans le joint-venture avec Australia and New Zealand Banking Group dans la gestion de fortune pour 1,1 milliard d'euros en cash. Il est vrai qu'ING, qui avait bénéficié de 10 milliards d'euros d'aide de l'État néerlandais il y a près d'un an, est dans le viseur de Bruxelles : la Commission européenne a décidé, la semaine dernière, d'étendre son enquête sur les aides apportées à ING. La Haye a couvert 80 % des 30 milliards d'actifs toxiques du groupe aux États-Unis, une décision sur laquelle Neelie Kroes, la commissaire européenne à la Concurrence, pourrait revenir. Cette dernière, surnommée « Nickel Neelie » aux Pays-Bas en raison de son inflexibilité, bloque par ailleurs la fusion d'ABN-Amro et de Fortis Bank Nederland, toute deux nationalisées en octobre 2008. Elle exige au préalable la vente de Hollandsche Bank-Unie (HBU), une banque d'affaires détenue par ABN-Amro. Seule intéressée au rachat, à un prix fixé à 709 millions d'euros en juillet 2008, Deutsche Bank s'est retirée des pourparlers à la mi-septembre à cause des exigences de Wouter Bos, le ministre néerlandais des Finances. Neelie Kroes a accordé, le 22 septembre, un délai de deux semaines pour la cession d'actifs d'ABN-Amro et de Fortis, la date butoir étant désormais fixée au 2 octobre. En attendant, les projets de fusion sont suspendus et les syndicats dans l'expectative.Les banques néerlandaises ne renouent que timidement avec les profits. ING, sorti de la liste des plus grandes marques du monde dressée par « Business Week », a perdu 793 millions d'euros au premier trimestre et engrangé des profits de 71 millions d'euros au deuxième trimestre. Un niveau décevant pour les marchés, l'activité bancaire d'ING ayant perdu 204 millions, alors que les analystes tablaient sur des bénéfices de 444 millions. résultats modestesDe son côté, Fortis Nederland a vu ses bénéfices chuter de 38 % au premier semestre, à 338 millions d'euros. « Des résultats modestes », a reconnu son PDG, Jan van Rutte, mais nettement meilleurs que les 18,5 milliards de pertes affichés en 2008.Les opérations néerlandaises d'ABN-Amro ont, quant à elles, affiché un bénéfice net de 77 millions d'euros au premier semestre. En perte de vitesse sur les dépôts, ABN-Amro a vu nombre de ses clients lui préférer Rabobank, jugée plus sûre. Cette coopérative, qui n'est pas cotée en Bourse, tire le mieux son épingle du jeu, avec des profits nets de 1,3 milliard d'euros au premier semestre. nLe siège d'ING à Amsterdam.
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