Et si les gendarmes, faute d'argent pour l'essence, étaient obligés de finir l'année à pied...

Cela pourrait être le gag de l\'année. Les 95.858 gendarmes finiront-ils l\'année à pied ? Car la gendarmerie a brûlé \"quasiment\" tous les crédits consacrés à l\'achat de carburant, a récemment expliqué aux députés le directeur général de la gendarmerie nationale, le général Jacques Mignaux. \"J\'ai indiqué au ministre que nous avions déjà consommé quasiment tous nos crédits sur ce poste\", annonce-t-il. Et de préciser que \"le carburant est, avec la diminution de 18 % qu\'a connue le budget de fonctionnement sur les cinq dernières années, un motif d\'inquiétude\". Une augmentation de 10 centimes d\'euro du prix du carburant représente pour la gendarmerie une dépense supplémentaire de 5 millions d\'euros pour alimenter de 30.000 véhicules.Selon lui, \"chaque gendarme étant un acteur économique gérant en bon père de famille, il n\'y a pas de dépenses inutiles et les patrouilles sont moins longues, mais cette tendance ne doit pas pénaliser le cœur même du service. Jusqu\'à présent, aucune interruption n\'a été observée\". Mais pour le général Mignaux, \"la priorité sera de permettre aux unités opérationnelles de mener à bien l\'ensemble de leurs missions sachant cependant que certaines dotations de fonctionnement courant (titre 3) évoluent à la hausse\". De quoi s\'agit-il? \"Il s\'agit des postes étroitement liés à l\'augmentation du coût de la vie: les loyers d\'un parc immobilier qui est l\'un des plus importants de l\'État, les carburants, l\'eau, l\'électricité et le fioul pour le chauffage. Il s\'agit aussi des postes liés à l\'entretien de nos moyens, notamment de la réparation des véhicules ou de la gestion du parc immobilier\".Un parc de véhicules qui vieillitL\'heure est donc grave pour les gendarmes. Ils doivent faire des sacrifices. \"Il nous faut faire face à ces hausses inéluctables aux dépens d\'autres postes de dépenses, explique le directeur général de la gendarmerie nationale. La marge de manœuvre se comprime et nous serons ainsi contraints de freiner la mobilité des personnels, de renoncer à des actions de formation continue, de diminuer le nombre de places offertes ou de raccourcir la durée de certains stages\".En outre, le renouvellement du parc automobile ne se fait pas entièrement alors que \"la situation du parc est variable selon les brigades\", souligne le général Mignaux. \"Le bon maintien en état de ce parc supposerait que l\'ancienneté moyenne soit de l\'ordre de quatre à cinq ans. Or aujourd\'hui on arrive à un vieillissement progressif\" du parc de 30.000 véhicules de la gendarmerie. En 2013, les dotations budgétaires permettront de répondre, selon le général, \"à la priorité gouvernementale d\'achat de véhicules pour 40 millions d\'euros, soit environ 2.000 véhicules pour un besoin récurrent de renouvellement de 3.000 pour le parc des seules unités territoriales qui représente près de 25.000 véhicules sur une flotte de 30.000\".
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