C'est le cadeau de Noël que tous les petits garçons exigent. En vain. La toupie Beyblade de Hasbro est en rupture de stocks, victime de son succès en France. Ce jouet n'est pourtant pas nouveau. Il a été lancé en 2003. Mais la diffusion d'un dessin animé consacré aux aventures Beyblade sur la chaîne Gulli depuis septembre a totalement relancé ses ventes. Et pour cause : chaque jour, 275.300 enfants regardent ce manga animé, d'après la chaîne. « La Beyblade était en sommeil. Et depuis la rentrée, c'est un succès incroyable, expliquePierre Laura, directeur général de Hasbro en France. Nous devrions en vendre 1 million d'exemplaires en 2010 en France. » Le problème, c'est que la marque de jouets, numéro deux mondial derrière Mattel, n'avait pas prévu des ventes si élevées. A un mois de Noël, elle n'a pas le stock pour approvisionner Toys R Us, Carrefour et consorts. « Ce jouet est fabriqué en Chine. Il nous faut trois mois de délai de fabrication. Nous devrions revenir à flot début 2011 », espère Pierre Laura. Le succès de la Beyblade contribuera aux 5 % à 10 % de croissance de chiffre d'affaires de Hasbro en 2010, soit bien plus que les 3 % de progression prévus pour le marché français. La Beyblade ne sera pas le seul carburant du moteur Hasbro. La filiale française, qui pèse 200 millions d'euros environ de chiffre d'affaires, profite encore du succès des mini-personnages Little Pet Shop lancés en 2005. A fin 2009, la marque en avait vendu 18 millions. « 90 % des enfants âgés entre 4 et 10 ans possèdent un Little Pet Shop en France », précise Pierre Laura. Difficile dès lors d'en placer davantage ! Mais le fabricant profite maintenant de la vente d'accessoires au prix unitaire plus élevé. Parmi eux : l'hôpital de ses mini-personnages. Dans la même veine, Hasbro mise sur ses Furry Friends. Ces mini-peluches sur roulettes concurrencent la Zhu Zhu Pets de Giochi Preziozi, révélation de 2010 qui devrait se vendre à 1,5 million d'exemplaires. Hasbro mise sur son prix (9 euros) deux fois plus bas que celui des Zhu Zhu Pets. « Nous en vendrons plus», assure Pierre Laura. L'activité de Hasbro devrait enfin profiter d'une nouvelle version du Monopoly, premier des jeux de société en France avec le Scrabble. Au début des années 2000, le fabricant avait déjà connu un gros succès avec le lancement du Monopoly en euro. Les ventes s'élèvent à 500.000 par an. « Cette fois, c'est une révolution technique », raconte Pierre Laura. Il s'agit d'une version électronique et sonorisée. Chère - 55 euros, soit deux fois plus que le Monopoly standard - elle devrait être vendue à plus de 50.000 exemplaires.Juliette Garnier

latribune.fr

25 Nov 2010, 23:21

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