Attaquée il y a deux ans, la Caisse des dépôts doit constamment convaincre qu'en tant qu'investisseur de long terme ? l'étiquette de l'institution publique depuis décembre 2007 ? elle conserve son utilité. C'est ce que son directeur général, Augustin de Romanet, s'est une nouvelle fois efforcé de faire ce mardi à l'occasion d'une conférence de presse. Il en a profité pour signaler qu'après avoir accusé la première perte de son histoire en 2008 (? 1,47 milliard d'euros) en raison de la chute des marchés financiers, la Caisse des dépôts avait renoué avec les bénéfices en 2009. « Les résultats seront de bonne facture », a-t-il déclaré.Le directeur général de la Caisse des dépôts a donné le coup d'envoi à deux nouvelles filiales : CDC Climat et CDC Infrastructure. La première, qui reprend l'ensemble des activités du groupe dans la finance carbone, a pour objectif de « faire de la place de Paris la référence européenne pour les marchés du carbone ». « À horizon 2013-2014, nous voulons que notre action ait contribué à réduire les émissions de CO2 de l'équivalent de 25 millions de tonnes », explique Pierre Ducret, ancien directeur des services bancaires et nouveau responsable de cette filiale. La filiale CDC Infrastructure, présidée par Alain Quinet et dirigée par Jean Bensaïd, devra quant à elle « constituer un portefeuille de 1,5 milliard d'euros, principalement en investissant dans des actifs en projet » et prendre des participations dans des sociétés exploitant des infrastructures afin de « dégager des revenus récurrents ». CDC Infrastructure est déjà dotée d'un portefeuille de 500 à 600 millions d'euros, dont les participations dans Sanef, le Viaduc de Millau ou encore Gaz de Strasbourg.transmission d'entreprisesUne troisième filiale, CDC Capital Investissement (CDC CI), a été rebaptisée Qualium Investissement, en raison d'une « confusion d'image avec la Caisse des dépôts ». Les deux fonds de CDC CI arrivant à maturité, les équipes de Qualium Investissement lanceront bientôt un nouveau fonds consacré au financement de la transmission d'entreprises de taille intermédiaire au moyen d'opérations majoritaires comprises entre 20 et 75 millions d'euros.Outre ces trois initiatives destinées, selon Augustin de Romanet, « à accroître la capacité d'intervention du groupe dans le domaine des PME, du climat et des infrastructures », la Caisse des dépôts se trouve mêlée à plusieurs dossiers d'actualité. La Poste notamment, dans laquelle le groupe public réalisera un investissement conséquent. Pour Augustin de Romanet, « il est évident qu'il faut se poser la question des relations entre Dexia [dont la CDC est actionnaire, Ndlr] et La Poste, mais il est impossible d'y répondre pour l'instant », c'est-à-dire tant que la Commission européenne ne s'est pas prononcée. Selon lui, elle devrait donner ses conclusions sur Dexia « dans pas très longtemps ».

latribune.fr

26 Jan 2010, 23:48

Partager :