Les villes les plus peuplées ne sont pas les plus émettrices de CO2

Les métropoles les plus peuplées ne sont pas nécessairement les plus polluantes et le niveau d'émission de CO2 par habitant varie fortement d'une grande ville à l'autre, révèle une étude menée sur 100 métropoles à travers le monde. Entre New York qui compte environ 8 millions d'habitants, et Denver, qui ne compte qu'un demi-million d'habitants, c'est la deuxième qui remporte la palme des plus fortes émissions de CO2 avec 21,5 tonnes par tête contre moitié moins qu'à New York, précise l'étude dont l'un des auteurs est Daniel Hoornweg, spécialiste du changement climatique à la Banque mondiale. L'une des causes de ces écarts est l'existence ou non de réseaux de transports en commun suffisamment développés pour réduire le recours aux automobiles individuelles, très émet- trices, précise l'étude qui porte sur 33 pays. À Toronto, qui possède un système très développé de transports en commun, les émissions de CO2 ne sont que de 1,3 tonnes par habitant et par an, contre 13 tonne dans les banlieues éloignées. Pour les mêmes raisons, de nombreuses grandes villes européennes produisent deux fois moins de CO2 par tête que les métropoles nord-américaines. Les Parisiens produisent 5,2 tonnes par personne et par an. À Londres, le volume par habitant est plus bas que celui du Cap en Afrique du Sud.VariationsLe rapport montre aussi que le volume des émissions de CO2 varie beaucoup selon qu'elles sont calculées en fonction des productions ou des consommations effectuées par les habitants. « Le style de vie et les habitudes de consommation sont déterminants pour les émissions de gaz à effet de serre comme l'illustre le phénomène de la demande des consommateurs occidentaux pour les biens produits en Chine », souligne Daniel Hoornweg. De nombreuses entreprises occidentales localisent en Chine leurs productions les plus polluantes mais exportent vers leurs pays d'origine les biens de consommation fabriqués. « Cette recherche montre que ce sont les grandes villes les plus riches et leurs habitants qui sont responsables des niveaux intenables d'émissions de gaz à effet de serre, et non les villes dans leur globalité », insiste David Satterthwaite, le responsable de l'édition de « Environment and Urbanization ». L. C. (avec AFP)
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