Merci la grippe, pas les génériques

La grippe A (H1N1) a profité à Novartis. Comme prévu, le groupe suisse (qui publie ses comptes en dollars) a tiré 1 milliard de dollars de ses vaccins et adjuvants au quatrième trimestre, faisant tripler les ventes de sa division vaccins et diagnostic. Sur les trois derniers mois de 2009, les ventes du laboratoire ont augmenté au total de 28 %, à 12,9 milliards de dollars, pour un bénéfice net en hausse de 54 %.En revanche, les génériques sont à la peine. Le chiffre d'affaires de Sandoz, la filiale spécialisée du groupe, n'a crû que de 5 % l'an dernier en monnaies locales alors que la branche pharmacie bondissait de 12 %. « Nous avons connu une baisse des prix de 7 % à 8 %. Ceux de la pharmacie ont augmenté de 2,5 % », explique à « La Tribune » le patron de Sandoz, Jeff George. Il pointe du doigt la pression tarifaire imposée par des autorités de santé toujours plus économes. Dans ce contexte, Sandoz mise sur les biosimilaires, ces copies de produits biotech, plus complexes à reproduire que les génériques classiques et donc plus chers. Pour l'heure, les trois produits commercialisés en Europe (dont les fameuses EPO) n'ont rapporté que 118 millions de dollars sur les 7,5 milliards de revenus de Sandoz. Aux États-Unis, les biosimilaires ne sont toujours pas autorisés. Mais ils devraient aider Sandoz à croître « de 8 % à 9 % d'ici à 2014 », assure Jeff George. Sandoz attend notamment la décision de la FDA pour un générique du Lovenox de Sanofi (lire « La Tribune » du 23 janvier). « Nous pensons avoir passé avec succès les barrières réglementaires », indique le dirigeant. A. T.
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