Groupama proche d'entrer au capital de Premafin en Italie

Il n'y a plus qu'à attendre pour Groupama. Ces deux derniers jours ont vu Premafin et sa filiale, l'assureur Fondiaria-Sai entériner, lors de leurs assemblées générales, l'augmentation de leur capital respectivement de 250 millions et 460 millions d'euros. Groupama, qui envisage de prendre une part directe dans Fondiaria-Sai « dans le cadre de cette augmentation de capital ou en achetant des titres sur le marché », doit maintenant attendre le verdict du gendarme de la Bourse de Milan, la Consob. Elle dira si Groupama doit lancer une offre publique d'achat (OPA) sur Premafin et Fondiaria-Sai, ce que l'assureur français s'était engagé à ne pas faire lors du passage de l'accord avec Premafin en octobre 2010. En effet, le holding détenu en majorité par la famille Ligresti détient déjà 37 % de Fon-Sai, et l'assureur français y aura une participation indirecte de 7 %. Mais la Consob contrôlera le risque d'une prise de contrôle par Groupama du groupe italien ou d'une éventuelle action de concert menée avec la famille Ligresti. Si la Consob rend un avis négatif sur la nécessité de faire une OPA ?la date n'a pas encore été fixée?, le groupe dirigé par Jean Azéma investira 145 millions d'euros dans la holding de l'influente famille italienne, diluant ainsi de 51 % à 34,2 % la part des Ligresti dans Premafin.Un leader italienL'investissement Français arrive au bon moment pour l'entreprise transalpine qui pourrait ainsi faire passer sa dette de 1,9 à 1,66 milliards d'euros. La famille Ligresti a assuré que Groupama ne serait qu'un « actionnaire financier » qui « n'entrerait absolument pas dans la gestion » de Premafin, même s'il pourra nommer un membre au sein du conseil d'administration. La transaction est aussi l'occasion pour Groupama de consolider sa présence en Italie. Il prendrait pied au sein de Fondiaria, troisième groupe d'assurances du marché italien derrière Allianz et Generali, et également leader du marché en assurance auto. Une décision positive de la Consob entraînerait en revanche un chamboulement dans la gouvernance de Premafin qui ne serait pas du goût de la famille Ligresti. Selon certaines rumeurs ? toutes démenties ? la puissante famille italienne prévoirait dans ce cas d'abandonner l'idée de l'entrée de Groupama à son capital. Elle ouvrirait alors la voie à une prise de participation aux banques créancières, aux premiers rang desquels Unicredit. En contrepartie, des actifs de Fondiaria comme ses filiales d'assurance Milano Assicurazioni ou Liguria-Sasa pourraient être cédées à Groupama.
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