Les fondateurs de Natural Security en sont persuadés : ils vont révolutionner les moyens de paiement et d'authentification. De fait, s'ils y travaillent en secret depuis 2006, leur projet a été labellisé en 2007 par le Picom (pôle de compétitivité des industries du commerce). Et Auchan, Leroy Merlin, quatre grandes banques et le leader mondial des solutions de paiement Ingenico sont entrés dans le capital de leur société.En partenariat avec MasterCard, Natural Security vient de sortir son premier prototype : avec dans sa poche ou son sac une carte bancaire où auront été enregistrées ses empreintes digitales, il suffira à toute personne de poser son doigt sur le lecteur biométrique d'un terminal d'authentification pour enclencher le paiement en magasin ou sur Internet. Contrairement aux autres solutions biométriques, celle de Natural Security fonctionne sans avoir besoin d'enregistrer les empreintes digitales des citoyens dans des bases de données centralisées. Il n'y a aucune traçabilité possible des supports où sont enregistrées les informations. C'est là toute l'originalité et l'avantage du concept de la société lilloise. « Nous augmentons la sécurité des transactions par un moyen d'authentification simple et rapide à utiliser, tout en s'appuyant sur une solution biométrique qui garantit la protection des données personnelles et de la vie privée », souligne Cédric Hozanne, directeur général et un des initiateurs de Natural Security.À proprement parler, la phase pilote démarrera en France début 2012, avec un déploiement programmé un an plus tard. Alors qu'il faut au moins dix ans pour réussir avec les banques le lancement de nouveaux modes de paiement, la jeune PME aura mis sept ans, si tout se passe comme prévu. Natural Security n'envisage pas de commercialiser elle-même le matériel, mais de vendre son concept sous licence à des industriels, après avoir tissé des partenariats bancaires d'abord sur toute l'Europe, puis au-delà.Pour payer ses six salariés et poursuivre sa recherche et développement, Natural Security dispose d'un budget de 4,3 millions d'euros apporté par ses actionnaires. Une prochaine levée de fonds aura lieu dans les mois à venir. « Au cours des prochaines années, nous sortirons au moins une nouvelle actualité par trimestre », avance Cédric Hozanne. Geneviève Hermann, à Lille

latribune.fr

26 Jan 2011, 23:22

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